Exonéré d’un jugement pour assassinat, grâce à la loi d’entente nationale, l’ex chef putschiste, Amadou Haya Sanogo, a fait une sortie bien ratée à Ségou.

En effet, dans le sillage du coup d’État militaire de 2012, il faut préciser les dates, tellement qu’on en multiplie, le capitaine Amadou Haya Sanogo, qui fut le chef des putschistes, a été bombardé au grade de général.

A l’époque, beaucoup ont exprimé leur désarroi face à cet acte. Accusé avec d’autres officiers de l’armée d’avoir assassiné 21 bérets rouges, le capitaine-général a passé quasiment sept (07) ans en prison. Le peuple malien et les familles voulaient savoir la vérité sur cet assassinat odieux des militaires bérets rouges mais la justice en a décidé autrement.

Cependant, après la tenue de deux procès, la Cour d’assise a décidé le 15 mars dernier 2021 de laisser la procédure dans le cadre d’une loi nationale d’entente adoptée en 2019. Il n’en fallait pas plus au capitaine-général Amadou Haya Sanogo, qui semble être trop pressé pour devenir le futur Président de la République. Malheureusement, sa première sortie devant le public à Ségou était totalement ratée. L’homme est habité par l’orgueil, et la vanité de son grade général quatre étoiles sans qu’il fasse ou pose aucun acte de bravoure pour mériter ce grade.

« Je suis général quatre Etoiles fils du Mali sans reproche et je fais ce que je veux… », déclare Amadou Haya, le samedi, 27 mars dernier à Ségou. En réalité, le général doit poser les actes et les actions concrètes pour être utile pour l’armée malienne, sinon il serait une honte pour la République. Pour donner ainsi le moral aux hommes sur le terrain et cela serait utile que de se glisser sur la scène politique toujours en étant soldat. S’il veut se lancer en politique, il doit démissionner comme Moussa Sinko Coulibaly l’a fait.

SKK

 Source: Bamakonews