Arrêté avant-hier lundi et conduit à la Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ) pour les besoins d’audition, le Prêcheur Bandiougou DOUMBIA, soupçonné d’apologie du terrorisme, devrait inexorablement faire face à la justice au regard de l’évolution de son dossier. 

 

Selon nos informations, le dossier de l’impétueux prêcheur a été transmis hier mardi 18 février au Parquet anti-terroriste où il a été entendu avec 18 de ses disciples. Nos sources précisent qu’après son audition à son niveau, le Paquet a fait un soi-transmis au Procureur de la Commune VI du District de Bamako. Au regard de cette donne, tout porte à croire que judiciairement le sort du Prêcheur Bandiougou est en train d’être scellé.

Pour rappel, ses démêlées avec la justice sont nées à la suite de diatribes contre le pouvoir accusé de mettre en place un système de gouvernance fondée sur l’injustice et au cours desquelles ses propos ont tendu vers l’apologie du terrorisme.

L’emballement judiciaire laisse croire que l’équation se corse. En effet, le même Prêcheur Bandiougou, prenant prétexte de sautes d’humeur d’une partie de la population à propos de la réforme du Code des personnes et de la famille, a déblatéré sur le Président de la République de l’époque, sans avoir à en être inquiété outre mesure. Il a également accroché à son tableau de chasse l’ancien Président de l’Assemblée nationale et ancien Président de la Transition, Dioncounda TRAORE sans en être outre mesure tourmenté.

Cette affaire dans laquelle Bandiougou se démêle est donc inédite pour lui. Elle sera certainement déterminante quant à sa conduite future. L’urgence est de se tirer du guêpier dans lequel il s’est fourré.

Son arrestation intervient suite à un prêche sur le site de Tabacoro s’inscrivant dans le cadre d’un soutien aux déguerpis de cette zone. Selon des témoignages vidéos et de personnes physiques, le Prêcheur a saisi cette tribune pour invectiver le régime, à travers des propos jugés offensants pour le Président de la République, pour certains, et, pour d’autres, assimilables à l’apologie du terrorisme, incitation à la violence et au meurtre. Il n’a pas manqué de dénoncer l’injustice érigée en mode de gestion dans le pays.

PAR BERTIN DAKOUO

Source : Info Matin