La coordination des mouvements armés peuhls du centre du Mali, COMAPEC-Mali, était face à la presse ce samedi 13 juillet 2019, à la Maison de la presse de Bamako. L’objectif  était de montrer leur bonne foi envers la paix  tant recherchée  par l’accord de  cessez-le-feu signé récemment avec  Dana Ambassagou, mais  aussi de lancer un appel à tous les combattants peulhs sur le terrain à rejoindre le groupe afin de converger ensemble vers la paix au centre du Mali. C’était sous la  présidence de Sékou Bolly, président de COMAPEC-Mali, en présence de Marcelin Guenguéré, porte-parole de Dana Ambassagou.

 

Voir réunis les leaders des  mouvements armés  peulhs  engagés sur le terrain au centre du Mali en présence des représentants du groupe d’autodéfense dogon,  Dana Ambassagou   est un moment très  rare et exceptionnel qui symbolise le retour de la paix et la cohésion sociale. Les principaux groupes armés étaient  le MSA (Mouvement pour le salut de l’Azawad) et le MDP (Mouvement pour  la défense de la patrie), respectivement de Hama Founé Diallo et Sékou Bolly.  Ces  premiers acteurs  sur le terrain affirment  que l’objectif de cette rencontre n’est pas de  dresser un quelconque  bilan de la situation,  encore moins  de désigner  des coupables. Mais, seulement  d’appeler à l’union et à l’unification de tous les combattants peulhs,  partisans de la paix  afin de   trouver les voies et moyens pour la paix, la cohésion et la sécurité des personnes et de leurs biens au centre. Cela  dans la même logique que la forte délégation ministérielle en mission dans le centre du pays.  Par cette coordination, les leaders des groupes d’autodéfense  peulhs entendent apporter leur apport  aux efforts de paix  du gouvernement  du Mali et de montrer du coup à l’opinion nationale et internationale que tous les peulhs ne sont pas des terroristes, contrairement à beaucoup de pensées négatives. Pour le porte-parole de la coordination, M. Boureima Diallo, un des obstacles de la réussite des démarches de l’Etat pour un  retour de la paix et la  cohésion sociale  a  été   l’écart des groupes autodéfenses peulhs dans les pourparlers. Mais selon eux,  cette coordination permettra  sans doute  de palier  aux différents obstacles que rencontre  le processus pour le retour d’une paix définitive. Ces leaders des groupes armés peulhs réunis  dans  la nouvelle coordination ont tenu à informer que c’est  seulement deux grands groupes armés qui  sont, pour le moment,  dans le  nouveau regroupement,  à savoir le MSA et MDP. Mais ils ont indiqué par la suite que beaucoup de combattants  individuels  ou dans d’autres groupes  se trouvent sur le terrain. C’est pourquoi  ils diront que  les premiers travaux de la coordination seront de  sensibiliser ces combattants,  afin de les rassurer à la  adhérer la nouvelle  coordination dans  l’intérêt  supérieur  Mali et de sa  population. Sékou Bolly et ses hommes disent  être  prêts et déterminés  à travailler avec leurs frères Dogons de Dana Ambassagou aussi bien que les FAMAs,   en vue de démasquer et de combattre ensemble l’ennemi commun. Selon les groupes armés peulhs, après les sensibilisations et les démarches,  toute autre personne, qu’il soit peulh ou dogon, coupable de trouble à l’ordre social, sera  combattue  par l’ensemble  de  la coordination avec Dana  Ambassagou ainsi que les forces armées et de sécurité du Mali.

ISSA DJIGUIBA

Le Pays