La synergie des sections syndicales des surveillants de prison du Mali a, de nouveau, déposé, le lundi 23 novembre 2020, un préavis de grève sur la table du gouvernement. Si la première grève se limitait à quatre jours (du mardi 17 au vendredi 20 novembre), cette deuxième phase s’étend jusqu’à 10 jours.

La durée de cette nouvelle grève est de 10 jours à compter du lundi 14 au vendredi 18 décembre et qui se reprendra le lundi 21 au vendredi 25 décembre 2020, explique le secrétaire général de la section syndicale des surveillants de prison du Mali, le lieutenant Daouda Konaté. Pour la circonstance, un document produit et signé par trois secrétaires généraux annonce : « Les surveillants de prison unis en synergie d’action décident d’obtenir une grève de 240H, soit 10 jours ouvrables allant du lundi 14 décembre inclus au vendredi 18 décembre 2020 inclus qui reprendra lundi 21 inclus au vendredi 25 décembre inclus » au cas où les revendications ne sont pas satisfaites. Au nom du personnel, les syndicalistes sollicitent l’application de l’article 148 de la loi N°2016-031 du 7 juillet 2016, portant statut des fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée.

Le deuxième point qui fait l’objet de revendication est axé sur la relecture du décret N°2019-0463/P-RM du 03 juillet 2019 portant allocation d’une indemnité de logement aux Fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée. Ce dernier point plaide pour l’harmonisation des montants octroyés à titre de l’indemnité de logement aux surveillants de prison (35.000F au maximum) à ceux des autres corps de défense et de sécurité (50.000F au minimum et 100.000 F au maximum). Une situation qui, selon le syndicaliste Daouda Konaté « n’est pas juste » par le fait que le personnel surveillant fait aussi partie des agents de l’Etat. Suivant l’article 149 de la loi N°2016, « le fonctionnaire du cadre de surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée a droit à la gratuité de logement ou à défaut, à une indemnité compensatoire dont le montant est fixé par un décret pris en conseil des ministres ».

Rappelons que durant les quatre jours de grève précédente, toutes les 60 prisons du pays étaient fermées. Sur consigne syndicale, toutes les visites étaient interdites aux familles des détenus. En plus, aucun détenu ne pouvait être sorti des prisons, ou reçu par le personnel surveillant sur mandat des procureurs ou des juges d’instruction.

Mamadou Diarra

Source: Le PaysMali