Le mardi 2 Avril 2019, la population de Badialan II, en commune III du district de Bamako, dans le district de Bamako a manifesté contre la construction d’une gare routière dernière le terrain de football de la jeunesse dans le domaine des rails. La population, qui a barricadé la route avec des pneus, a eu une altercation avec des agents de la police. La population voulait, coûte que coûte, mettre fin à « l’occupation illicite» par des agents de la police, des camions bennes.

Selon les explications d’un responsable des manifestants, Madani Diallo, les autorités municipales en complicité avec les chefs de quartiers et certains jeunes influents du quartier auraient vendu une parcelle dans le domaine des rails à la compagnie de transport « Rimbo Voyage ». La population mécontente de ce projet de construction de gare routière, ajoute Madani Diallo, a multiplié ses contacts en approchant notamment, M. Kansaye, 1er Adjoint au maire de la Commune III, le ministre de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, Amadou Goïta et certains notables du quartier pour mettre fin à la construction d’une gare quelconque dans cet emplacement qui va compromettre les activités au niveau du terrain des jeunes, provoquer l’embouteillage et des activités de circulation.

A l’en croire, le 1er Adjoint au maire de la commune III, M. Kansaye et le ministre, Amadou Goïta avaient promis aux plaignants de résoudre le problème à l’amiable avant l’après-midi du mardi 2 Avril 2019. Selon lui, malgré cette promesse, les camions bennes continuaient à transporter du sable et du gravier et le lieu était toujours envahi par les éléments de la police. C’est pourquoi, expliqua-t-il, la population riveraine a procédé, le mardi dernier aux environs de 14 heures, à la barricade de la route concernée et du coup la police aurait demandé le renfort qui a aussitôt commencé à jeter des gaz lacrymogènes sur les manifestants et même dans certaines familles riveraines. En tout cas, à l’heure actuelle, le projet est en suspens et aucun agent de police n’est sur les lieux.

Affaire à suivre

Moussa Dagnoko

 

Source: Le Républicain