Dans un récit lénifiant et démagogique, des lampistes tressent des lauriers à leur César présenté comme un parangon d’humilité, lui qui n’affiche pas d’étoile sur la carlingue : ‘’sur la route de Ségou, suite à une crevaison de pneus, nous avons été agréablement surpris de voir le Colonel-Major ISMAËL WAGUE, Ministre de la Réconciliation Nationale changer les pneus avec son escorte, malgré l’insistance de ces derniers pour qu’il reste dans son véhicule’’. C’est la totale cette débauche impudente de flagornerie. Qu’un ministre se mue en vulcanisateur, en regagnant ses pénates, les Bledards s’en soucient comme d’une guigne. Le pilote doit rester dans les clous fixés par sa fonction officielle ; pardon sur son cap. La meilleure aide de ses adulateurs serait de l’aider à tenir la manette pour ne pas dévier et disparaître des écrans radars.

 

Un ministre, selon le dictionnaire français, est membre d’un gouvernement à la tête d’un secteur des services publics.
En France, les pouvoirs des ministres et des secrétaires d’État s’organisent autour de deux missions principales, l’une administrative, l’autre politique. Leurs compétences sont fixées, après leur nomination, par un décret d’attribution.
Le ministre doit assurer la direction d’un département ministériel, ce qui correspond à une fonction administrative. Il est alors le supérieur hiérarchique des fonctionnaires de ce périmètre ministériel. Il est en outre en charge du contrôle de tutelle sur les établissements publics agissant dans le champ de compétences de son ministère.
Un ministre ne dispose pas, en principe, du pouvoir réglementaire (c’est-à-dire la capacité d’édicter des normes générales), sauf pour organiser les services de son ministère. Le pouvoir réglementaire est normalement exercé par le Premier ministre, qui peut en déléguer l’exercice à ses ministres. En revanche, ces derniers doivent contresigner les décrets du président de la République et du Premier ministre ayant trait aux domaines relevant de leurs compétences.
Le ministre est en charge d’une mission politique. Il a d’abord un rôle d’impulsion et de mise en œuvre de la politique gouvernementale.
Le cap de notre voltigeur, est de réussir la réconciliation nationale. Epicetout ! Or, à ce niveau, son zinc est en pleine turbulence, avec des accords à la lisière du crash comme à Farabougou où des citoyens d’un pays laïc doivent vivre sous la Charia (obligation de port de pantaculotte pour les hommes, de voile pour les femmes, interdiction de loisirs, participation obligatoire aux prêches, paiement de la zakat…). Eskey !
Ni amalgame ni raccourci. Ce que fait notre aviateur n’est que pur spectacle, un populisme ringard. Le lèche-bottisme par ses longues logorrhées desservent plus qu’ils ne servent le voltigeur passablement populiste. Ça aussi il faut le dire.

Source : INFO-MATIN