Pour améliorer les formalités d’acquisition des documents administratifs et du RAVEC par les citoyens, le Gouvernement de la transition a initié des nouvelles procédures et axées sur la numérisation des services publics. C’est dans cette perspective que le Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Lt-colonel Abdoulaye Maïga, vient de procéder au lancement officiel d’une plateforme de télé-demande pour les documents d’état civil et de la fiche NINA. Mais, cette politique nationale de numérisation des services publics ne semble pas faire l’affaire d’une catégorie sociale de corrompus. 

C’est connu de tous, le rôle et l’obtention de la fameuse carte NINA sont aujourd’hui source de toutes sortes de hantises et gymnastiques chez le Citoyen malien. Pour ceux qui résident à l’extérieur du pays, l’affaire risque de faire devenir à certains citoyens des Apatrides. Pour parer au pire, les Autorités compétentes, sur proposition du Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Maïga, lors d’un Conseil des Ministres, optent pour la dématérialisation des demandes d’obtention d’un certain nombre de documents attestant la nationalité des citoyens remplissant dument les critères requis. Il s’agit en premier lieu des formalités liées à l’acquisition de la fameuse fiche descriptive individuelle qui est la carte NINA.

En effet, le Gouvernement de la transition, par la voix de son Chef du Département de tutelle, Lt-colonel Abdoulaye Maïga, a rendu publique la décision. C’est le mardi 27 avril 2021, à la faveur d’une cérémonie consacrée au lancement officiel de la plateforme de télé-demande des documents d’état civil et de la petite carte NINA. Une mesure venue à pic ; car, au Mali, depuis l’émission de cette sésame dans la liste des dossiers accompagnant les demandes d’obtention des pièces d’identité (carte d’identité nationale ou consulaire, passeport, etc.), l’accès aux documents du RAVEC et de ceux liés à l’état est devenu très compliqué pour ne pas dire pudiquement trop couteux et au centre de toutes procédures frisant la corruption. Le remplissage des formalités et les démarches y afférentes sont devenues un fonds de commerce pour certains Agents municipaux et consulaires en complicité avec une nouvelle race de contrefacteurs au détriment des caisses de l’Etat. Ce qui fait que pour avoir ce fameux document, il faut passer par tous les moyens dont les plus illégaux ; c’est-à-dire, en recourant aux services des personnes corrompues jusqu’à la moelle. Ce qui tendait même à amener des honnêtes citoyens à renoncer carrément à ce précieux document qui est la carte NINA dont les conditions de délivrance sont au centre de toutes les polémiques tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de nos frontières. Dans plusieurs centres d’état civil ou mairies de Bamako, la carte NINA sont délivrées à hauteur de 10.000 à 20.000 FCFA tant disque dans les Consulats maliens de l’Extérieur le coût officieux frôle les 50.000 FCFA.  Voilà ce qui fera que la présente mesure, si elle est suivie d’effets escomptés, restera un des plus grands services que le Gouvernement de la transition réussira à rendre aux Maliens. Il s’agit également de contribuer à améliorer la gouvernance dans le domaine de la prestation des services. Selon cette politique dématérialisation des demandes de documents administratifs initiée par l’actuel Régime de transition permet, pour le dépôt des dossiers, la présence physique des citoyens ne sera plus nécessaire. « L’on n’aura plus besoin de se déplacer pour acquérir la fiche descriptive individuelle NINA », a déclaré devant la presse un Expert de la Primature lors de la modeste cérémonie de lancement officiel de cette plateforme de télé-demande. En plus et c’est très spécifique également, c’est que cette plateforme doit aider à se faire délivrer gratuitement et dument de ces documents auquel on est en droit de posséder. Le but initial de cette mesure est de contribuer à la modernisation de l’Administration publique à travers un ensemble de réformes des services de l’Administration sectorielle. Il s’agit d’améliorer la qualité des services et prestations (fiche descriptive NINA, réclamations, extrait de naissance, etc.). Selon le Ministre Abdoulaye Maïga, cette plateforme permettra également de réduire le temps de traitement des demandes d’obtention de documents, d’améliorer la gouvernance en matière de prestation de services et de fourniture de documents légaux aux citoyens en réduisant le contact physique entre l’usager et les Agents lorsque cela n’est pas indispensable, d’assurer la pérennisation du service électronique dans le traitement des demandes de dossiers.

Toutefois, précisons que pour ce départ, la plateforme n’est accessible que dans les services d’état civil de Bamako. Mais, dans trois mois, elle sera opérationnelle dans toutes les Région. Et, dans les mois à venir, la plateforme sera accessible à partir des Consulats maliens de l’Extérieur.

Djankourou

Source: L’Aube