Centre Imam Mahmoud Dicko Un creuset pour la paix et le vivre ensemble Le Centre Imam Mahmoud DICKO pour la paix et le vivre ensemble a été inauguré, hier, en présence du Premier ministre Moctar OUANE, du Président du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM), Chérif Ousmane Madani HAIDARA.

 

Le Premier ministre qui a assisté à la cérémonie d’inauguration s’est réjoui de l’ouverture de ce centre qui participera à la culture de la paix et à la valorisation des connaissances. Il a également félicité le promoteur du Centre l’Imam Mahmoud DICKO pour cette initiative.
« La stabilisation du Sahel ne se fera pas seulement à travers les armes, mais aussi et surtout à travers des échanges, des réflexions et le dialogue. Ce centre, nous l’espérons, contribuera fortement à renforcer cette dynamique » a souligné Moctar OUANE.
Dans cette vision le Centre de l’Imam Mahmoud DICKO pour la paix et le vivre ensemble sert de forum de dialogue, et de plateforme d’échanges d’idées dans le but d’améliorer la paix en renforçant l’efficacité et la responsabilité des institutions endogènes et les sociétés de savoir dans les pays du Sahel.
En créant ce centre, fait savoir Boubacar BAH, chercheur au Centre d’analyse sur la gouvernance et la sécurité au Sahel, l’Imam a voulu inscrire sa vision dans cette dynamique pour montrer que la paix et le vivre ensemble sont possibles pour tous et toutes avec des institutions efficaces et responsables devant les citoyens. L’ objectif du centre consiste à faire progresser la paix dans les pays du Sahel en favorisant l’entente, en offrant une plateforme de confiance favorable au dialogue, en créant des partenariats durables et en catalysant des solutions stratégiques.
Selon M. BAH, dans le contexte de l’évolution du contexte sécuritaire et de la multiplication des défis liés à la persistance du terrorisme, il est important de rappeler que le Mali a été un carrefour de civilisations et de savoirs à travers l’histoire médiévale sahélienne et contemporaine. On peut parler du rôle prestigieux des grandes figures et des grands érudits qui ont rayonné en leurs temps. Le rayonnement des écoles coraniques et du savoir de Djenné à Tombouctou est cité en exemple. Des grands érudits comme Sékou Amadou du Macina, Samory TOURE du Wassoulou et Ahmed Baba de Tombouctou sont cités en référence de leur temps.
L’Imam Cheickh Mahmoud DICKO est parti aussi du postulat proclamé par l’UNESCO dans son préambule à savoir : ‘’les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix. Le dialogue entre les cultures, les civilisations et diverses origines balaie « l’incompréhension mutuelle des peuples » qui « a toujours été, au cours de l’histoire, à l’origine de la suspicion et de la méfiance entre nations, par où leurs désaccords ont trop souvent dégénéré en guerre’’.
C’est pourquoi l’Imam entend inscrire l’apport du Centre dans une dynamique de formation, de dialogue et d’éducation fondée sur des réalités endogènes et historiques du Mali et du Sahel en vue de promouvoir l’intelligence, la culture et les valeurs sociétales.
M. BAH explique que le Centre entend aussi aider à de nombreuses réalisations sur la paix au Sahel. Celles-ci sont promises à un bel avenir autour de l’établissement de relations et du partage d’idées, un phénomène qui va perdure et qui va offrir bien des avantages à long terme. Nelson Mandela a dit un jour : « L’éducation est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde ». L’Imam et ses partenaires du Centre promettent estiment, dit-il, que cette philosophie continuera à dicter pour l’avenir le travail du Centre qui s’appliquera, conformément à sa mission, à faire progresser la paix grâce à une expertise accrue du sujet, à la diffusion des savoirs et des connaissances et au développement des relations durables avec toutes les communautés.

La Rédaction

Source : INFO-MATIN