Daouda S. Maïga, Commandant de son état, appartenant aux corps des Gardes, défraie, aujourd’hui, la chronique à Bamako. Il terrorise les populations et les soumet à rudes épreuves. Intimidations, menaces, injures, voilà ce à quoi les Bamakois doivent désormais s’habituer ou s’attendre de la part de ce militaire se réclamant du GATIA, mais au comportement insidieux, fascinatoire et rédhibitoire. Ses plans sont désormais un secret de polichinelle. Qu’il sache par ailleurs que les erreurs militaires se payent cash.

 

Pour rappel, le GATIA, par définition, est un groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés, avec comme idéologie le loyalisme à l’Etat malien, fondé en 2014, mais qui lutte pour la défense des intérêts de la tribu des Imgad. Son fondateur est El Hadj Gamou. Le GATIA est opposé à l’indépendance et à l’autonomie du nord du Mali. C’est un groupe qui milite pour le processus de paix et reconnaît l’intégrité territoriale du  Mali. Mais son partenariat avec l’Etat malien ne donne pas le droit à certains de ses membres de sévir contre les populations maliennes principalement dans la capitale Bamako. Cela semble être le cas du Commandant Daouda S. Maïga qui opérait pourtant au nord, mais qui se trouve actuellement devant nos portes à Bamako. On le voyait souvent dans les arcanes du Cercle Mess des officiers, mais depuis la réfection entamée de cet espace, créé, pour les hommes en uniforme, il se fait rare. Ces actions sont surtout désormais visibles en mal. On le voit souvent à bord de véhicules en compagnie d’autres personnes enturbannées, lui seul portant le kaki de l’armée. Son dévergondage fait de lui un militaire indiscipliné puisqu’il a été vu en train d’injurier publiquement les populations. Plus récemment, il s’est porté coupable en infligeant un camouflet à un honnête malien, en tentant d’arrêter ce dernier qui a réussi à prendre la poudre d’escampette, menottes aux mains. Les images sur cette arrestation rocambolesque sont visibles… Pire, un de ses éléments est aux arrêts et se trouve à la disposition du tribunal de la commune VI du district de Bamako pour activité subversive. Qui s’assemble se ressemble effectivement car notre Commandant vient d’être entendu par la gendarmerie de Banankabougou. Les autorités sont interpellées, ce d’autant que notre porteur d’uniforme devient de plus en plus dangereux pour la sécurité des citoyens. Affaire à suivre.

Issiaka Sidibé

Le Matinal