Le Mali regorge d’une multitude d’ethnies à travers son territoire. Chacune d’elles a des coutumes, ses mœurs et une façon de vivre qui lui est propre. De même chaque entité culturelle régionale ou locale dispose de sa cuisine et des saveurs qui lui sont propres. Ainsi la diversité des recettes culinaires d’une région et d’une ethnie à l’autre fait que l’épais regorge de mets authentiques et exotiques.

 

Certes le Mali n’atteint pas les pays de haute gastronomie comme  la France, les US ou le japon, mais on s’y restaure très bien. La cuisine malienne s’est construite autour des deux aliments de base que sont le riz et le mil. Que vous soyez en pays Sonrhaï, Bambara ou Dogon, entre autres, ces céréales se retrouvent quasi inévitablement dans la composition du bol alimentaire. Seuls les assaisonnements (sauces, légumes, épices, viandes, poissons) varient en fonction du repas et de la localité.

Certes il existe une spécialité spécifique à pour chaque régions ethnie, mais le tô fait figure de mets transversal commun à toute les cuisines maliennes même s’il est considéré comme la nourriture de base de plusieurs groupes ethnies dont les Bambaras, les Dogons ou les Miniankas. Il en existe même deux grandes variantes : les tô à base de mil et de maïs. Dans les familles les plus nanties, il est consommé avec deux sauces différentes : une sauce à base de viande ou de poison et une autre aussi gluante à base de gombo ou de feuilles de Baobab.

Du côté des Malinké, le plat typique de cette ethnie est le ‘’ Tigua dèguè nan’’(le mâfé). Elle est faite à base d’arachide torréfiée puis broyée pour donner une patte appelée « patte d’arachides”.

Le plat de base chez les soninké est ‘’le Bachi’’, un plat confectionné à partir de la semoule de mil vaporisé et tiré prisé en milieu soninké. Moussa Doucouré confié par exemple que le « bassi » est le chose qui lui a le plus manqué durant ses deux années passées en France.

Quant aux saveurs nordistes, elles s’identifient par le ‘’Fakoye’’, une sauce préparée à partir de feuilles et qui fait le bonheur culinaire des Maliens. Vient ensuite le ‘’Widjila’’ qui est une boule de farine cuite à la vapeur dans un couscoussier et qui se consomme à la sauce tomate.

Les spécificités énumérés ci-dessus ne sont pas exhaustives ni illustratives de la diversité culinaire malienne. De plus, après un bon plat il faut prendre soit un dessert soit une boisson. On en trouve au Mali de plusieurs variétés et pour tous les goûts. Le plus prisé des Maliens est le ‘’Dégué’’, un dessert à base de lait caillé et de semoule de mil. Les Maliens, majoritairement musulmans, n’ont pas droit à l’alcool. En dehors de l’eau qui reste la boisson principale, les boissons les plus appréciées et consommées sont : le ‘’dableni’’ ou bissap, une boisson réalisée à partir de fleur d’hibiscus, tout comme le ‘’gnamankoudji’’ ou jus de gingembre est préparé à partir des rhizomes du gingembre et le ‘’tomi dji’’ (tamarin) et le Kinkeliba respectivement à partie de tisanes de ces deux plantes.

 

Aly Poudiougo

Source : L’Alerte