Maître incontesté du tamani, Baba Sissokojoue avec une dextérité toutes les notes musicales. Il joue du n’goni, du kamalen n’goni, du balafon, de la calebasse. De plus, il chante aussi et se dit héritier d’une dynastie de Djeli.

 

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Issu d’une famille de griot, une famille dont le devoir au regard de la tradition est de réconcilier les cœurs et les esprits.

Petit fils du célèbre Djéli, Baba Sissoko, il a été le premier à introduire le son du tamani dans la musique moderne du Mali. Selon lui, le tamani est un instrument chargé d’histoires, il est utilisé lors des grands événements pour faire passer les messages. Mais peu de gens savent que le tamani a été le 1er  messager avant le tambour, les crieurs publics et même avant les chevaux.

Ce génie du tamani a entamé une carrière solo internationale sans complexe et impressionne l’extérieur depuis quelques  années. Son extrême sensibilité envers d’autres formes d’expressions musicales, le mènent à collaborer avec de vraies célébrités comme Buena vista social club, Sting, Santana, The Wailers, Youssou N’Dour, Salif Keita etc.

Depuis 1999, il se trouve en Italie où il a enregistré son deuxième CD « Djana” et a participé à différentes émissions de « Radio RaiI ». En tant qu’enseignant, il préside des séminaires à l’université de Calabre et à l’Institut V. Bellini de Catagne. Il ambitionne de monter et réaliser avec ses frères et neveux un spectacle qui placerait le tamani au centre de la mélodie, de la polyrythmie.

Ce maître incontesté du tamani fait désormais partie de la liste des stars instrumentistes maliens : Après avoir fondé en 1991 le groupe Taman Kan,  Baba Sissoko réalise une tournée africaine avec ledit groupe et enregistre aussi son premier CD, alternant ainsi sa carrière de soliste avec  l’activité de polyvalence percussionniste. Il crée avec Habib Koité le groupe Bamada en 1993, et gagne alors le concours “Découverte 1993” de Radio France Internationale. Avec ce groupe, il enregistre deux disques et part en tournée à travers le monde.

Puisqu’il s’agit de Baba Sissoko, dès 1995, il est régulièrement invité à donner des cours de Djembé, Balafon, Tamani, Ngoni et autres instruments traditionnels du Mali. En 2007, Grâce à son disque « Djekafo”, il a décroché le Tamani d’or” catégorie meilleur instrumentiste.

Il n y aucun son, mélodie que Baba Sissoko ne peut jouer. En tout cas ce ne sont pas les festivaliers de Ségou qui diront le contraire, car personne ne s’attendait à l’innovation spectaculaire qu’il a donnée.

Syra Keïta

(Stagiaire)

SOURCE: Le 26 Mars