Revivre le Sanké Mô traditionnel à Bamako tel était l’objectif  de  la 1ère édition de ’’la nuit Sanké Mô ’’  organisée par l’Association Carrefour de développement et de la paix au Mali (CDPM San  Niéta), le samedi dernier, au palais de la culture Amadou Hampâté Ba.

Inscrit par l’UNESCO en 2009 sur la liste du patrimoine immatériel, le Sankè mò est une fête traditionnelle de pêche collective. Elle commémore la fondation de la ville de San, dans la région de Ségou.

Le « Sanké mô » est aussi  une vieille tradition en milieu Sannois, il est célébré tous les deuxièmes jeudis du septième mois lunaire pour commémorer la fondation de la ville de San mais aussi pour solliciter la protection et la bénédiction des génies de la ville.

Placée sous le signe de ” la culture pour la paix, le développement et la cohésion sociale”, la nuit du Sanké mô, est une initiative de l’Association CDPM San Niéta, visant à promouvoir la tradition et les valeurs ethniques et culturelles à partir de l’humour, la danse traditionnelle et les chants folkloriques.

Ainsi  pour la  première fois le « Sanke mo »  s’’ est transporté à Bamako. L’ambiance était donc de taille au palais de la culture Amadou Amputé Ba, les spectateurs ont vibré au rythme du balafon, tam-tam et du Djimbé., des  combats de  la lutte traditionnelle Bwas et à la prestation des artistes du terroir : Koko Dembélé, Mamadou Dembélé dit Dabara, Habib Dembélé dit Guimba national, Delphine Mouncoro…

Mais pour les organisateurs, l’organisation de cette nuit ne constitue aucunement une  délocalisation d’un rite traditionnel de plusieurs siècles. L’objectif, selon l’association, est de relever le défi de la méconnaissance de l’histoire et l’importance du Sanké Mô dans l’économie locale, la cohésion sociale,   la baisse de l’engouement des ressortissants de San.

En effet depuis quelques années, le « Sankè-mô » connait une chute de popularité  à cause des accidents occasionnels pendant son déroulement et de la dégradation de la mare Sanké due à la rareté des pluies.

Mémé Sanogo

Source: L’Aube