Le ministre de la Culture, N’Diaye Ramatoulaye DIALLO, a présidé ce mercredi 5 février 2020, l’ouverture des travaux de la deuxième réunion de réflexion pour la mise en place du baromètre de gouvernance des politiques culturelles, au Centre International de Conférences de Bamako. Organisé par le département le gouvernement du Mali, en collaboration avec l’UNESCO et l’OIF, cette rencontre constitue une occasion pour les acteurs de l’amélioration du contenu du baromètre de gouvernance des politiques culturelles.

a présente rencontre fait suite à celle qui a eu lieu entre les 2 et 3 décembre 2019 consacrée à la mise en place du baromètre de gouvernance des politiques culturelles. Elle se veut celle d’un renforcement des résultats des travaux de la première. Elle regroupe pour deux jours les décideurs, les professionnels, les experts, les techniciens et les représentants des organisations nationale et internationale.

Cette deuxième réunion doit aboutir à la mise en place d’un cadre pour des systèmes de gouvernance de la culture et d’une stratégie des bonnes pratiques sur les politiques et mesures qui protègent et promeuvent la diversité des expressions culturelles.

Des mesures qui doivent qui contribuent à diversifier l’économie de la culture et, enfin, à promouvoir les valeurs sociétales telles que la cohésion sociale, le vivre-ensemble, gage de paix et de développement. Ce projet est donc une œuvre multi-partenariale à laquelle chaque acteur apporte sa contribution dans la mise en place de l’architecture de la pièce.

Selon les initiateurs du projet, l’Afrique est l’un des continents les plus riches et diversifiés en ressources culturelles, héritées de plusieurs formations politiques ayant légué d’innombrables vestiges archéologiques et historiques, et d’impressionnants éléments immatériels, fruits du génie créateur humain.

Au niveau mondial, certains de ces biens et éléments culturels, reconnus d’intérêt historique, architectural, culturel et spirituel, sont inscrits sur les Listes du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Cependant, dans le contexte socioculturel actuel, le constat est que la richesse culturelle africaine contribue très peu au développement et subi durement les nouveaux défis de l’heure tels que l’émigration, les changements climatiques, la dégradation de l’environnement, pour ne citer que ces cas.

Ces défis, à n’en point douter, préfigurent la gouvernance des politiques culturelles en Afrique, qui devait plutôt être un pilier du développement durable et un fondement indispensable au dialogue en faveur de la paix et du progrès.   

C’est pourquoi le Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, disait, lors de sa désignation par ses pairs comme Coordinateur de l’Union africaine pour les Arts, la Culture et le Patrimoine, qu’il importe de « ….réécrire l’histoire au temps présent et faire de nos cultures, de nos arts et de notre patrimoine un viatique pour l’avenir de l’Afrique ».

C’est dans ce contexte du renouveau de l’action de l’Union africaine que se tient cette réunion en vue d’impulser une synergie d’action entre tous les acteurs concernés par la gestion de l’héritage culturel et la promotion de la diversité des expressions culturelles dans l’approche participative et de faire de la culture, un moteur de croissance et un levier de développement économique et social.

Par Abdoulaye OUATTARA

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