Selon une enquête du quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, 55 000 migrants ont accepté cette année de quitter l’Allemagne et de rentrer chez eux en contrepartie d’une aide financière. La plupart sont originaires des Balkans et n’auraient eu aucune chance de rester dans le pays.

Shipwrecked migrants line up to receive first aid from Italian Red Cross personnel as they arrive in the Italian port of Augusta in Sicily on April 16, 2015.  As many as 41 migrants drowned after a small boat carrying refugees sank in the Mediterranean, Italian media said, days after 400 were lost in another shipwreck. Four survivors told Italian police and humanitarian organisations that their inflatable vessel sank not long after leaving the coast of Libya for Europe with 45 people on board.  AFP PHOTO / GIOVANNI ISOLINO
Shipwrecked migrants line up to receive first aid from Italian Red Cross personnel as they arrive in the Italian port of Augusta in Sicily on April 16, 2015. As many as 41 migrants drowned after a small boat carrying refugees sank in the Mediterranean, Italian media said, days after 400 were lost in another shipwreck. Four survivors told Italian police and humanitarian organisations that their inflatable vessel sank not long after leaving the coast of Libya for Europe with 45 people on board. AFP PHOTO / GIOVANNI ISOLINO

Avec notre correspondante à Berlin,  Anne Mailliet

Faire demi-tour avec quelques sous en poche et dans des conditions dignes, plutôt que d’attendre l’avis d’expulsion. Cette année, 55 000 migrants ont accepté de rentrer chez eux avec l’aide financière de l’Etat allemand. Un chiffre inégalé depuis 16 ans.

Selon l’office de la migration, les candidats au retour sont majoritairement originaires des Balkans, mais aussi d’Afghanistan ou d’Irak. La plupart d’entre eux n’avaient aucune perspective d’avenir en Allemagne, mais certains ont tout simplement été déçus par l’accueil que leur a réservé le pays.

En acceptant de partir, une famille de cinq personnes peut profiter d’une aide de 4 200 euros, à laquelle s’ajoutent les frais de voyage, de l’argent de poche et une aide à la réinstallation qui peut, en fonction du pays d’origine et de l’âge des enfants, aller de 1 000 à 3 000 euros.

L’Allemagne s’apprête à lancer en début d’année un programme de 150 millions d’euros sur trois ans pour encourager autant que possible ces départs volontaires.
Ils s’avèrent en effet plus efficaces que les expulsions effectives de demandeurs d’asile déboutés : depuis le début de l’année, 25 000 personnes ont été expulsées d’Allemagne, soit plus de deux fois moins que les retours volontaires.

Source: Rfi