Diéma 05 novembre (AMAP) Durant cette période de récoltes, la pêche est devenue la seconde activité principale des populations de Diéma où enfants et adultes s’adonnent, tous, à cœur joie, à cette activité lucrative.

Actuellement, tous les mares et cours d’eau regorgent de poissons silures, c’est pourquoi, ils font l’objet d’une pêche régulière et fréquente, de jour comme de nuit. Dans ce milieu, le poisson est beaucoup apprécié. Il accompagne, quasiment, tous les repas.

La vente de poissons importés de diverses espèces, d’eau douce comme de mère,  et autres, tourne désormais au ralenti. Bon nombre de ménagères se sont tournées vers le poisson silure qui coûte moins cher par rapport à la viande. Avec les enfants surtout, son prix varie entre 250 et 500 Fcfa, quelle que soit la taille du poisson.

Plusieurs sortes de pêches sont pratiquées. La pêche à la ligne, la pêche au filet et la pêche manuelle qui, elle, consiste à faire de petites digues autour d’un cours d’eau ou d’un oued, à le vider complètement à l’aide d’un récipient, pour ramasser les poissons. Certains utilisent, aussi, des motopompes pour aspirer l’eau et prendre les poissons.

Un fonctionnaire a eu, à maintes reprises, des démêlées avec son épouse, originaire du Nord du Mali, qui ne veut pas sentir l’odeur du poisson silure, qu’elle qualifie de « crapaud ». S’il arrive qu’un enfant mange ce genre de poisson et se dirige vers la jarre pour boire, la dame se précipite pour enlever le pot et ordonne au petit d’aller se laver, soigneusement, les mains. Alors, le mari se met à rouspéter.

Certains vendent les poissons qu’ils pêchent, d’autres préfèrent les emporter en famille en pour améliorer l’ordinaire. Halidou, un écolier, d’affirmer que son casse-croûte provient de la vente des poissons qu’il attrape à la ligne, les jours où il n’y a pas école. Sa technique consiste à mettre au bout de l’hameçon, un sautereau, un appât appétissant pour le silure.

Massa n’en croit pas ses yeux devant la quantité de poissons que les enfants de son logeur apportent, quotidiennement, et que les femmes préparent. Depuis que son petit garçon a commencé à lui fournir du poisson, cette ménagère ne dépense plus ses 1000 Fcfa quotidien pour acheter de la viande. Ces derniers temps, elle se dit soulagée.

Dambou, une quadragénaire, a interdit à ses enfants d’aller pêcher dans la mare, appelée ‘Lambankoré’. « En pêchant, explique-t-elle, ces garnements seront tentés de se baigner ».

De la vente de poissons fumés, la veuve Kadidia, tire d’énormes bénéfices. Ce qui lui permet d’entretenir ses deux enfants.

Le poisson contribue à renforcer l’autosuffisance alimentaire dans la localité où la viande est réservée aux plus nantis. Compte tenu du faible rendement du secteur de la pêche dans le cercle de Diéma, il serait mieux, de l’avis des acteurs, de développer la pisciculture pour permettre la création d’activités génératrices de revenus pour les femmes et les jeunes et, également, accroitre l’économie.

OB/MD (AMAP)