La rentrée scolaire 2021-2022 est annoncée pour ce 1er novembre par les plus hautes autorités, à travers le ministère de l’Education nationale. Cette décision a été prise à un moment où les rapports entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 sont plutôt tumultueux par rapport aux mésententes sur l’application du fameux article 39 de la loi portant statut des enseignants.

 

En effet, pour trouver une solution aux problèmes qui encombrent la nouvelle grille unifiée afin que la rentrée scolaire 2021-2022 soit effective,  le Ministre du Travail de la Fonction publique et du Dialogue social, Madame DIAWARA Aoua Paul DIALLO, avait initié une rencontre avec les secrétaires généraux des syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016. C’était le  jeudi 22 juillet 2021 dans la salle de conférence dudit  département.

Au cours de la rencontre, la négociation a échoué au niveau du fameux article 39, cheval de bataille des enseignants signataires. Après ladite rencontre, le ministère du Travail de la Fonction publique et du Dialogue social, a produit un communiqué dans lequel, il précise que  lors de l’entrevue entre les deux parties, que les échanges ont porté sur la vision  du gouvernement sur l’uniformisation des grilles salariales des travailleurs de la fonction publique. Avant d’indiquer qu’il a été exposé  aux enseignants la vision du gouvernement d’améliorer les conditions de vie et de travail de l’ensemble des fonctionnaires maliens dans l’équité.

S’agissant de ce que ressort de l’application de cette nouvelle grille, le communiqué précisera que la quasi-totalité  des enseignants (Catégories B, C) à l’exception des classes (1ère et exceptionnelle) de la classe A tout en expliquant que les 3è, 2è, et la 1ère classe du premier échelon bénéficieront également d’une majoration.  Et c’est toujours au même  communiqué de soutenir que concernant les enseignants qui perdraient en points d’indice (1ère classe et la classe exceptionnelle de la catégorie A), qu’il a été proposé  des alternatives afin de préserver les acquis syndicaux sans enfreindre à la volonté affichée  du gouvernement  d’uniformiser les grilles pour lutter contre les inégalités et disparités de traitement entre les travailleurs de la fonction

Quant aux syndicats des enseignants du 15 octobre 2016, après la rencontre, ceux-ci déclarent à travers l’un des secrétaires généraux, Ousmane Almoudou Touré, qu’aucun compromis n’a été trouvé entre les deux parties. Selon lui, cette application porte la mémoire  d’une lutte comme pour dire que ce n’est pas seulement une lutte monétaire. Avant de se plaindre du manque de concertation entre les syndicats et le gouvernement sur l’adoption du projet d’ordonnance portant sur l’uniformisation de la grille des indices. Ce non-compromis sous entend chez les enseignants qu’ils ne sont pas prêts à reprendre le service le 1er novembre si le gouvernement ne réagit pas.

Par ailleurs, les promoteurs des établissements privés sont pourtant prêts à ouvrir les portes de leurs écoles le 1er novembre 2021, date indiquée pour la rentrée scolaire 2021-2022 par le gouvernement. Selon Housseini Kodio, promoteur l’école privée, les Martyrs à Badalabougou, dans la commune 5 du district de Bamako, celui-ci dira que《nous allons ouvrir les portes de nos établissements le 1er novembre 2021, nous nous limitons àce qu’a dit le gouvernement》.

A cette allure, la rentrée scolaire prévue pour le 1er novembre risque d’être non effective sur l’ensemble du territoire national, ce qui pourrait faire du mal aux élèves évoluant dans les publics.

Lamine BAGAYOGO

Source : Mali Horizon