Au-dedans, ça brule et ce sont les gens de dehors qui ne veulent pas que les braises de ce feu détruisent l’avenir de tout un pays.
Les dirigeants sont-ils soucieux de l’avenir de ce pays ? Un pays dont cheminement a suscité beaucoup d’efforts et de sacrifices de certains de ses vrais enfants. Un pays dont le plus grand évènement qui a marqué son histoire date seulement de trente-neuf ans. Sans recours a la légende ou contes de veillées pour justifier la grandeur de ce pays, le Mali était un pays respecté et respectable dans le concert des nations lumineuses ou l’intelligentsia était émergent. Raison pour laquelle plusieurs générations parmi les ainés ont fréquenté des grandes universités du monde occidental, oriental et asiatique.


Mais avec l’avènement de la démocratie, un véritable laisser-aller s’est installé au fur et a mesure. Plusieurs personnes sont devenues des vraies mafias pour profiter des situations. Pour ces personnes, chaque crise est une aubaine pour profiter comme une vache laitière à traire absolument jusqu’à la dernière goutte de lait. L’avenir des autres et du pays compte peu ou ne compte pas. D’ailleurs, il semblerait que certaines personnes travaillent activement soit pour créer ses problèmes soit pour les attiser. Histoire de tirer des ficelles et se garantir un avenir économique quasi éternel. Si tel n’est pas le cas, comment expliquer la crise scolaire qui prend des proportions très inquiétantes chaque année. Comment expliquer qu’une frange de la population réclame plus de droit que les autres ? Comment expliquer l’inaction de taille de l’Etat face aux groupes terroristes, aux groupes armés et aux milices ? Comment peut-on admettre qu’une partie de son territoire soit sous le contrôle de quelques individus qui ne représentent rien par rapport au reste de la population ?
Mais le plus amère est l’arrêt de l’enseignement public pour les enfants des pauvres et des ruraux alors qu’au même moment d’autres enfants sont en train de fréquenter l’école sur le territoire d’un même Etat. Des écoles privées qui coutent des millions par an. Et comme les pauvres et les ruraux n’ont pas les moyens d’offrir ce luxe à leurs enfants, leur avenir est compromis à jamais. Sauf si le ciel regarde encore la terre de ses miracles divins. Ce seul comportement est l’expression d’une différence entre les enfants du même pays. Qui peut dans dix ans dire à ces mêmes enfants qu’ils sont égaux ? Personne ! Qui peut imaginer que toute nation reste sans école publique ouverte ? Toute personne de rationnelle ne peut imaginer et digérer une telle pensée surtout au XXI ième siècle où les autres nations sont en plein dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication et où le monde lui-même se mondialise.
Le malheur au Mali est ce qui doit être pris au sérieux ne l’est jamais. On préfère des fanfaronnades et autres feuilletons de mauvais goûts pour remettre ce qui peut être fait aujourd’hui à demain. Les vrais problèmes ne sont jamais résolus, ils sont seulement déplacés dans le temps. Par exemple, l’épineux problème de l’éducation est aujourd’hui la véritable barrière qui prend en otage l’avenir de la nation. Il faut obligatoirement la dépasser à tout prix. Avec la grève des syndicats de l’éducation, les enseignants promettent de mettre le pays à ‘’feu’’ et éteindre tout espoir d’un avenir radieux. Les cerveaux des jeunes déjà emportés par les réseaux sociaux et autres phénomènes des temps moderne vont connaitre une période d’obscurité et de constipation intellectuelle. L’espoir semble ne pas être permis car et le Premier ministre représentant le gouvernement et les chefs syndicats de l’enseignement ne veulent céder. Pour le démontrer, les syndicats menacent de porter plainte contre le gouvernement à la Cour Suprême. Au lieu d’en arriver là, pourquoi ne pas faire un peu d’efforts financier et mettre en application l’article 39 de la convention entre l’Etat et les enseignants ?
Les enseignants, par cette grève, pensent qu’ils peuvent se faire respecter alors qu’en réalité, ils sont en train de détruire des milliers de famille y compris les leurs.
B.M

Source: Le Point du Mali