Après l’annulation de leur marche à cause de la situation épidémiologique, les militants du Syndicat national des travailleurs de l’enseignement catholique (SYNTEC) a animé une conférence de presse ce mardi 13 avril dans la cour de l’Ecole fondamentale Jean Paul II. Pour dénoncer l’oppression dont ils font l’objet de la part de leurs employeurs.

 

Il est 9 heures ce mardi 13 avril dans la cour de l’Ecole fondamentale Jean Paul II. La cour est vide des élèves. Elle est animée par les enseignants qui s’y sont donnésrendez-vous pour exprimer leur ras-le-bol. Habillés en rouge pour certains et des foulards attachésaux mains pour d’autres, les militants du SYNTEC scandent en choeur leurs revendications écrites en slogans. “Respectez les droits de vos travailleurs. Rendez-nous nos dûs. Le travailleur a droit à des égards.Le salaire est sacré nul n’a le droit d’en disposer comme il veut. L’époque de la servitude aveugle est révolue. Ouvrez nos droits àl’AMO. Payez nos primes d’ancienneté. Le salaire n’est pas de l’aumônemais un dû”, scandent les enseignants. Aussi les militants du SYNTEC reclamment le paiement de la prime d’ancienneté, la régularisation de 11 enseignants ajournés au motif de leur engagement syndical, la liberté syndicale.

En outre, les syndicalistes ont dénoncé l’oppression dont ils font l’objet dans les établissementsd’enseignement catholique. Selon le secrétaire général du SYNTEC, Kalifa RemondKamaté, le personnel enseignant de l’enseignement catholique souffre de l’oppression de l’employeur. A l’écouter, tout le tord du syndicat a étéd’avoir réclamé la prime d’ancienneté prévu par le code du travail après 3 ans de service. Depuis, l’administration de l’enseignement catholique utilise tous les moyens pour dissuader les syndicalistes voire asphyxier le syndicat. Dans leurs entreprises, selon les explications de M. Kamaté, l’administration a tenté de neutraliser le SYNTEC et est en plus aller plus loin en faisant des tournées d’infox dans les écolespour mettre dos à dos les membres du syndicat en renvoyant systématiquement tous ceux qui ont suivis les mots d’ordre du syndicat. C’est ainsi que 11 enseignants furent ajournés pour cause de leur engagement syndical.

Pis, pour tuer le syndicat, Kalifa RemondKamaté rapporte qu’il est écritdans leur nouveau contrat detravail que la rétention des notes par tout enseignant constitue un motif de licenciement. Cet article, dénonce-t-il, est contraire à la liberté syndicale.

Malgré ces oppressions, les enseignants ne s’avouent pas vaincus et se montrent déterminer à aller jusqu’au bout de la lutte. Ainsi, ils projettent des marches une fois que la situation aura permises et entendent se faire entendre partout où il faut si l’employeur ne change pas le fusil d’épaule. Déjà, ils ont écritune lettre ouverte au Cardinal Jean Zerbo pour lui faire part de leur situation.

Y.Traoré

Source : Le Démocrate