Les examens de la session 2019 du baccalauréat malien ont commencé, hier lundi, à 08 heures précises sur toute l’entendue du territoire nationale. Pour cette session 2019, ils sont au total 108 925 candidats repartis entre 280 centres d’examens à la conquête du précieux sésame. À Bamako, ces examens se déroulaient, hier lundi, dans un calme relatif, dans certains centres d’examen que nous avons visités sous le regard des forces de sécurité.

 

Il est 8 h 20 au centre du lycée Tama DOUMBIA de Kalaban- Coro, dans l’académie de Kati rive droite. Labàs, 3000 candidats sont repartis entre 12 salles y composent en série Sciences terminales. Les élèves et les 28 surveillants étaient déjà dans une cour suffisamment sécurisée. Ici, les consignes sont claires et fermes : « pas de sac, pas de téléphone, chacun pour soi, Dieu pour tous ». Les sacs restent à la porte de la salle d’examen.

« On donne les brouillons à l’intérieur de la salle », nous dit Mlle Fatoumata SISSOKO, candidate. Pendant ce temps, la visite d’une délégation du conseil de cercle de Kati, avec à sa tête M. Hady TOURE, premier vice-président dudit conseil est arrivé sur place. Après observation, le constat de la délégation est : rien à signaler (RAS).

Le MDL/Chef Seyba DIARRA, chef de mission de la sécurité dudit centre nous rassure qu’aucun incident majeur n’y a été signalé, depuis l’ouverture du centre.   

Au lycée Massa Makan DIABATE de Baco-Djicoroni, les locaux sont entourés par des agents de la police et de la nationale qui n’hésitent pas à faire déguerpir tout regroupent autour de ce dispositif.

M. Souleymane MAIGA, président dudit centre, nous apprend que les épreuves ont commencé, dans son centre, à 8 heures. Selon M. MAIGA, un millier de candidats sont repartis entre 30 salles.

« Après cette première épreuve, nous avons remarqué quelques absences. On ne peut rien dire d’abord avant a fin de cette première journée. Dans certains cas, des élèves reviennent faire les autres épreuves en cours. Certains sont peut-être empêchés par des cas de force majeure. Notre souhait est que cette liste d’absents soit revue à la baisse à la fin de la journée », nous a-t-il confié. Pour le nombre pléthorique de plus de 1000 candidats dans le centre, M. MAIGA explique : « C’est ce matin que nous avons reçu un effectif supplémentaire de candidats. Ne pouvant pas faire autrement, on a été obligé de les repartir entre les salles, pour qu’ils composent dans des conditions normales ».

Dans ce centre, un candidat a failli rater ses épreuves, parce que possédant un téléphone portable, bien qu’interdit, selon les textes. Ce candidat, apparemment un bidasse n’avait pas voulu obtempérer, quand les surveillants lui ont demandé de donner son portable, rétorquant qu’il était un militaire.

La réaction du chef de centre ne s’est pas fait attendre : « Ici, un candidat est un candidat, civil ou militaire, il est tenu de se plier à notre règle ou il sort de la cour. Les consignes que nos ont donnés notre hiérarchie sont clairs et nous allons les respecter à la lettre », a dit M. MAIGA, avant de lui arracher le téléphone portable. Selon M. MAIGA, l’interdiction du téléphone portable est valable même pour les surveillants.

Pour cette année, les élèves dénoncent la délicatesse de la surveillance.

« On ne peut même pas aller aux toilettes seul. Nous sommes déconnectés de nos téléphones. C’est grâce au téléphone que je contrôle l’heure quand je fais mon travail. Il faut qu’ils nous fassent confiance un peu. Vraiment, je veux que les surveillants nous traitent comme leurs propres élèves dans leur école respective », nous a dit un candidat. Cependant, les élèves trouvent abordables les sujets des différentes séries.

Pour rappel, le Premier ministre, le Dr Boubou Cissé, en présence du ministre de l’Éducation nationale, Timoré Tioulenta, a procédé, ce lundi matin 5 août 2019 au lancement des épreuves du Baccalauréat au Lycée Hammadoun Dicko de Sevaré où composent 750 bacheliers.

Par Christelle KONE

Source : Info-Matin