Les enseignants maliens ont envahi les rues de toutes les grandes villes du Mali ce jeudi 23 janvier 2020. Comme principale cause de la marche, ils exigent  l’application de l’article 39 de leurs revendications.

De Kayes à Gao, les enseignants maliens, réunis dans une synergie appelée les syndicats “signataires du 15 octobre”, sont sortis massivement aujourd’hui dans les rues. Et pour cause : dénoncer leur mépris à l’endroit du Premier ministre du Mali, ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé. Ils demandent aussi à être mis dans leur droit à travers l’application de l’article 39 de la loi N°007 du janvier 2018. Cet article stipule que : « toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamentale et de l’éducation préscolaire et spéciale ».

Selon Dakouo Severin, enseignant marcheur à San,  cette marche est pour l’honneur et la dignité des enseignants. « C’est pour aussi pour sauver l’école malienne », a-t-il indiqué. A en croire ses propos, l’école n’est pas une priorité pour Dr Boubou Cissé. Avant d’ajouter qu’ils sont biens pour la trêve mais pas avant l’application de l’article 39.

Dans le même sens, le porte-parole des enseignants de la région de Gao, Hamil Boubacar, souligne que le gouvernement doit honorer ses engagements d’abord avant de demander une trêve sociale aux enseignants. Pour lui, il est hors de question de rentrer dans les classes sans la satisfaction de leur doléance.

Et Mamadou Daba Diawara, un autre enseignant marcheur sur la Place de la liberté de Bamako, ajoute : «  ce combat, nous allons l’amener jusqu’au bout quel que soit le prix à payer.  Les choses sérieuses n’ont même pas commencé d’abord ». Pour lui, La loi c’est la loi et elle n’est pas à négocier.

Sur les banderoles des manifestants, on pouvait lire : “Kaya Maghan Cissé on demande nos droits”, “Nul n’est au-dessus de la loi”, “L’Etat n’est pas une propriété privée de Boubou Cissé” ; “Tout gouvernement responsable doit respecter les lois de la République et  ses engagements”, etc.

Abdoul Madjid Mohamed

30minutes