Les comités syndicaux SNESUP et SNEC de l’Institut Universitaire de Gestion (IUG) ont tenu, le lundi 25 janvier, une assemblée générale dans l’enceinte de l’établissement. Objectif : dénoncer « la mauvaise gestion » du Directeur, Dr Badra Macalou.

 

Plusieurs points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette assemblée. Parmi lesquels la nouvelle modalité d’organisation du test d’entrée 2020-2021 initiée par la direction de l’IUG, la gestion de l’UFP de l’IUG selon le dernier PV de conciliation et les heures supplémentaires.

Pour le Secrétaire général du SNESUP/IUG, Boubacar Mama Kéïta, l’Institut Universitaire de Gestion (IUG), l’un des fleurons de l’Enseignement Supérieur au Mali, est véritablement agonisant.  » Depuis l’arrivée, en 2016, de l’actuel Directeur, Dr Badra Macalou, l’IUG n’a pas arrêté un seul instant de sombrer. De 2016 à 2021, l’institution est allée de mal en pire, du bord du précipice au fond du gouffre « , a-t-il souligné.

Cette année, l’IUG compte organiser le test d’entrée en ligne. Les raisons avancées par l’Administration, selon les syndicalistes, est la pandémie liée à la maladie de la Covid-19. «  Par rapport au test, il est bon de signaler qu’il y a un arrêté de 1997 qui fixe les conditions d’accès à l’IUG, dont le test. Ce décret n’est pas abrogé « , a rappelé Boubacar Mama Kéïta.

A l’entendre, toutes les structures dont l’accès est soumis à un test d’entrée n’ont pas connu de changement de mode de candidature.  » Voilà la question qu’on se pose à l’IUG: pourquoi ce traitement sélectif ?. Même la structure qui doit nous vendre le logiciel n’utilise pas ce produit pour gérer son test. Nous trouvons que les règles du jeu ne doivent pas changer en plein jeu « , a-t-il argué.

Pour la gestion de l’Unité de Formation et de Production (UFP), l’IUG a effectué, bien avant le département de tutelle, une décentralisation de la formation universitaire au Mali avec l’organisation de cours à distance dispensés dans cinq centres : Sikasso, Koutiala, Kayes, Mopti et San.  » De 2014, année de transfert de la gestion de l’UFP au Rectorat, à aujourd’hui, la réalité est tout autre. L’UFP, qui est leader en matière de délocalisation des cours, a pratiquement perdu tous ses auditeurs dans les régions au profit des structures privées. Cela s’explique par la lourdeur administrative imposée dans le décaissement des fonds. En effet, les cours ne démarrent pas à temps et les auditeurs font vingt mois dans la même classe. Face à ses problèmes, les étudiants préfèrent s’inscrire ailleurs.« , enfonce le syndicat.

Evoquant la gestion des heures supplémentaires de l’année universitaire 2019-2020, Boubacar Mama Kéïta dira que le rectorat avait alloué à l’IUG, sur son budget de 2020, un montant par rapport à l’exécution de ces heures supplémentaires.  » Le même rectorat informe les enseignants à travers la Direction de l’IUG qu’il ne sera pas capable de débloquer tout le fonds initialement alloué à l’IUG mais la moitié. Les enseignants, aussi, n’ayant pas d’information sur le paiement du reliquat ont rejeté cette proposition « , a-t-il dit.

C’est au regard de ces difficultés entre le corps professoral et les enseignants que les comités syndicaux SNESUP et SNEC de l’IUG ont décidé de déposer deux préavis de grève de 72 heures, allant du 8 au 10 février 2021 et un second de 5  jour, à partir du 11 février 2021, si l’Administration ne renonce pas à l’organisation du test d’entrée en ligne.

Abdoul DEMBELE

Source: l’Indépendant