Au Mali, notamment à Bamako, la plupart des caniveaux déversent leurs saletés dans le fleuve. Ces pratiques malsaines ne sont pas sans conséquence néfastes sur la vie des populations, car le fleuve joue un rôle clé dans la fourniture d’eau, source de vie.  

 

Les conséquences nuisibles résultent du comportement des Maliens eux-mêmes. Votre quotidien, Le Combat, s’est intéressé à cette question cruciale de l’environnement qui conditionne la santé durable. L’écoulement des eaux insalubres des caniveaux dans le fleuve est facteur d’énormes désagréments, notamment les maladies infectieuses et autres. Conséquemment, les fleuves qui traversent le Mali, malgré leur importance sur plusieurs plans, ne répondent pas aux besoins impérieux de la population. Le transport de l’eau polluée affecte dangereusement la santé publique. À cela s’ajoute le drainage des déchets solides, des produits chimiques périmés, des gaz, ce qui explique aussi souvent l’eau maussade de nos toilettes et autres robinets. Les localités en bordure du fleuve à Bamako, notamment Yirimadio, Missabougou, Magnabougou en passant par Badalabougou, Torokorobougou, Quartier-Mali, jusqu’à Kalaban, en fournissent l’illustration. On constate beaucoup de choses désagréables : des cadavres d’animaux de tous genres, des déchets industriels, entre autres. L’État est appelé à fournir des efforts gigantesques pour enrayer ce fléau. Des mesures draconiennes sont à envisager pour éviter des occupations illicites des bordures du fleuve, pour lutter contre le jet des cadavres d’animaux et autres incommodités dans le cours de nos fleuves, et aussi des choses brûlées. La sensibilisation de la population pour la protection de l’environnement doit être accrue. Le projet « un élève, un arbre » est un bon exemple.

Lassana Sow  

Source : LE COMBAT