Informer l’opinion publique sur l’opérationnalisation effective  de toutes ses stations d’épuration installées à Bamako et à l’intérieur du pays. Voilà d’un trait, l’objectif de la visite de terrain initiée par la Direction Générale de l’Agence Nationale de Gestion des Stations d’Épuration du Mali (ANGESEM). C’était, le lundi 14 octobre dernier.

Plus d’ambiguïté sur le fonctionnement effectif des stations d’épuration de l’ANGESEM, contrairement à des informations qui font état de l’arrêt immédiat de ces installations  à Bamako et à l’intérieur. Une visite de terrain au niveau des installations de notre capitale aura suffi comme preuve à cet effet.

Guidée par des responsables de l’ANGESEM, la visite proprement dite est partie de la nouvelle Direction de l’Agence en passant par les différentes stations d’épuration de Bamako. Notamment, celle de Sotuba, du Centre Nationale d’Appui à la Lutte contre la Maladie (CNAM), de l’Hôpital du Mali et du Point G.

Il ressort des explications de M. Amadou Oumar Kanté, le chef section travaux de l’ANGESEM que la station des eaux usées du CNAM qui est installée depuis 2016, est d’une capacité de traitement d’eau de 100 m3/ jour. À l’en croire, c’est une réponse aux risques infectieux liés aux effluents hospitaliers. Pour alimenter la station, un réseau d’égouts de 1286 ml qui a été réalisé avec 77 regards de visite. De type réacteur biologique, cette steppe selon M. Kanté est une technologie allemande et renferme un dégrilleur (tamis en spirale), un poste de relevage, un poste de dégraissage-dessablage, un bassin d’aération/décantation  (bio réacteur), un poste de dosage et une cabine technique.

Au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) du Point G, l’on a pu découvrir une station d’épuration avec un système à boue activée dont le volume utile est de 550m3  pour un traitement journalier actuel de 300m3 d’eaux usées. Aux dires de M. Kanté, son système de commande et d’autonomisation permet une gestion optimale des cycles d’exploitation en fonction des variations prévues, des débits et des charges.

Pour l’Hôpital du Mali, c’est une variante du procédé de traitement par boues activées qui fonctionne en mode discontinu et occupe par conséquent peu d’espace. Là-bas, il s’agit d’un procédé de traitement  dit Réacteur Bio Séquentiel  suivant le principe de l’aération prolongée avec un même ouvrage servant alternativement de bassin d’aération et de bassin de décantation. Très économe en énergie, la station des eaux usées de l’Hôpital du Mali est d’une capacité de traitement de 350 m3/ jour.

À ces stations d’épurations qui sont toutes opérationnelles, s’ajoute, celles de Sotuba qui gèrent les eaux usées des teintureries et de la zone industrielle. En bloc, toutes les stations d’épuration de l’ANGESEM de Bamako en passant par l’intérieur tournent à merveille. Désormais, les risques de contaminations du fleuve sont contenus.

À noter que ces grandes réalisations en si peu de temps, relèvent de l’engagement de la Directrice générale de l’ANGESEM, Mme Touré Assian Sima et son équipe qui travaillent d’arrache-pied pour offrir un meilleur cadre de vie à nos populations. Régulièrement entretenues, les stations de l’ANGESEM ne souffrent d’aucun problème qui empêche leur fonctionnement.

Adama Coulibaly

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