L’hôtel Mandé de Bamako a abrité, ce jeudi 27 juin 2019, les travaux de l’atelier de renforcement des capacités des élus pour un dialogue politique fort en vue d’une résilience durable dans la région de Mopti. Cette rencontre nationale conjointement organisée par BRACED et Wetland international, a regroupé les représentants des structures nationales sur les politiques, stratégies et actions en lien avec le changement climatique, notamment, l’AEDD, ANICT, OGPC, DGCT, Fonds climat Mali, la Météo. 

La cérémonie d’ouverture était présidée par Aliou GUINDO, représentant du gouverneur de Mopti ; en présence du représentant de Wetlands, le Dr Karounga KEÏTA, de la représentante de BRACED, Rénée CHARTRES, des acteurs étatiques et des élus locaux de la région de Mopti.

Cet atelier est initié pour un dialogue politique fort en vue d’une résilience durable et soutenue localement en vue d’évaluer les avantages et les défis des approches adoptées par les différents projets sur le changement climatique à Mopti. Aussi, il s’agissait de trouver les finances pour mettre en œuvre les actions de résilience décrites dans les nouveaux PDSECs dans le cadre des projets CC. Les participants se sont également penchés sur les connections entre les plans nationaux de CC et les actions au niveau local.

Selon ses responsables, Wetlands International s’est focalisé au Mali sur un nombre de pratiques qui répondent mieux à l’actuelle situation, à travers l’influence des décideurs pour une meilleure prise en compte dans les politiques et plan de développement. D’autre part, elle met en exergue la faible application par les autorités publiques des textes protégeant les biens et le patrimoine naturel, même s’il est globalement reconnu, par exemple le cas Delta Intérieur classé comme un site RAMSAR.

Si le Mali a déjà une législation adéquate en ce qui concerne les Études d’Impact Environnemental clé pour l’adaptation au changement climatique, force est des reconnaitre, selon les organisateurs de cette rencontre, qu’il manque une législation adéquate sur les Évaluations Environnementales Stratégiques (EES).

Des différentes communications, il ressort que les sécheresses et les inondations ont augmenté en fréquence et ampleur et, par conséquent, constituent une menace croissante pour le développement économique du Mali, aux vies humaines et aux moyens de subsistance des communautés. Le changement climatique et la dégradation de l’environnement ont été identifiés comme les principales causes des risques accrus de catastrophes.

Ainsi, à travers cette rencontre, il s’agit pour Wetlands et ses partenaires de faire de l’environnement institutionnel aux niveaux local et régional à Mopti, une base favorable pour intégrer les approches de résilience face aux impacts négatifs du changement climatique dans les différentes politiques et programmes de développement.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source: info-matin