Face à une menace de démolition de leurs maisons, une seconde fois Les recasés de Niamakoro Diallobougou haussent le ton et interpellent IBK

A quand la fin du calvaire des recasés de Niamakoro-Diallogougou (située non loin de la zone aéroportuaire) ? Ont-ils été les victimes de manœuvres électoralistes ? Que cache l’augmentation sans arrêt de la superficie de la zone aéroportuaire ? Ce sont, entre autres, les questions qui seront au cœur d’une grande assemblée générale d’information et de dénonciation, devant se tenir sur la situation des recasés de Niamakoro-Diallobougou.

Les chefs des quartiers de Niamakoro Diallobougou, Sirakoro Néguétana, Faladié, N’Gouana, Kouralé, Kabalan Coro, de Kalaban Coura et les populations sont à pied d’œuvre pour organiser une assemblée générale d’information et de dénonciation des menaces permanentes auxquelles sont soumis les occupants de ces sites.  » Certains veulent à tout prix nous faire partir de ce site de Niamakoro Diallobougou, sous prétexte que c’est la zone aéroportuaire « , affirment les recasés, tout en rappelant que c’est sur instruction des autorités habilitées, document à l’appui, qu’ils se sont installés dans cette zone. Avant d’ajouter :  » Ils comptent casser nos maisons au profit des opérateurs économiques qui ont des projets d’hôtels et de centres commerciaux sur ledit site. Déjà, Seydou Nantoumé a pu avoir plus de 80 hectares, profitant de notre situation de faiblesse pour s’installer. Entre temps, les recasés sont dans des situations précaires, juste pour avoir un toit de 15/20 mètres « , a déploré le porte-parole, Oumar Traoré, au cours d’échanges avec la presse.

Au cours de cette assemblée générale, les chefs de village des quartiers et les recasés ont indiqué qu’ils vont interpeller le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta et les membres de son gouvernement, afin de leur révéler ce qu’ils assimilent à des prémices d’une spoliation.

» Nous sommes dans un Etat de droit, il revient à l’Etat de respecter ses engagements mais aussi de protéger tous les fils de ce pays « , a-t-il ajouté avant de poursuivre que si l’Etat ne prend pas ses responsabilités, ils ne laisseront pas démolir leurs maisons une deuxième fois par qui ce soit. Comment peut-on nous donner des permis sur instruction des plus hautes autorités, avec toutes les garanties domaniales nécessaires en la matière et du jour au lendemain nous demander de partir. Ce, alors que nous avons été victimes, une première fois, de démolition, que ‘Etat même a reconnu son tort.  » Je pense que nous devons bénéficier de la protection de l’Etat contre les spéculateurs fonciers, car nous avons toutes les catégories socio professionnelles sur ce site mais dont la plupart sont des gens à revenus faibles « , a-t-il insisté.

YC

Source : l’Indépendant