De grosses présomptions contre CHITANÊ au sujet des crimes rituels de Fana, Ouinzimbougou et autres…

C’est, disent les Puristes et Gardiens de la foi religieuse,  la victoire du bien sur le mal. Pour Daouda Yattara dit Chitanê, c’est une fois de plus la descente aux enfers dans la mesure où les enquêteurs sont parvenus à établir un lien entre les crimes rituels survenus à Fana, Ouinzimbougou et ses disciples sis à «CHITANEBOUGOU» en commune IV du District de Bamako. Et patatras ! 

Ce jour 22 février 2021 vers 12h, un blessé à sang accompagné par son oncle, se présente au Commissariat de police du 1er  arrondissement. Il dit s’appeler NÉNÉ COULIBALY, 23 ans, Soudeur résident à Kati-Koko Plateau. On pouvait voir des traces de blessures au couteau sur son cou, son dos et sur ses cuisses. Le plaignant dit avoir été agressé au  couteau par son cousin KOMAN COULIBALY,  25 ans chauffeur résident à Kati. Les deux habitent  Chez leur oncle,  Sougalo COULIBALY,  un adjudant de l’Armée. Après son audition, une enquête fut immédiate ouverte par le commissariat

C’est ainsi qu’une enquête fut ouverte par le commissariat du 1er Arrondissement de Kati, sous les ordres du Commissaire Mamadou Y DIARRA. Conduite par le très fin enquêteur, le major Souleymane Z COULIBALY dit Konko-Solo,  l’enquête connu ses premiers résultats dès le lendemain de la forfaiture. Les Limiers ont en effet interpellé le mis en cause, KOMAN COULIBALY.

Au cours des interrogatoires, ce dernier ne peut que passer aux aveux, déclarant qu’il aurait attenté à la vie de la victime sur ordre de son maître spirituel, DAOUDA YATTARA DIT CHITANÉ, et d’ajouter qu’il voulait extraire son sang pour des sacrifices que son maître CHITANÉ lui a conseillé.

A ses dires, c’est son Grand Maître «Karamogo», à savoir Daouda Yattara dit «Chitané» qui lui a demandé le sang d’un des proches pour son sacrifice personnel. Et à l’en croire, il n’était pas seul. Il a, séance tenante, livré ses complices KALILOU DIARRA 19 ans et ABDRAMANE DIARRA 29 ans.

Dans le cadre de l’enquête, les limiers du 1er  Arrondissement de Kati ont donc procédé à l’interpellation de ceux-ci. C’est ainsi que l’enquêteur en charge de ce dossier, le Major CHEF BR Souleymane COULIBALY dit Konko-Solo se souvint d’un d’assassinat similaire,  en l’occurrence du corps d’un jeune abandonné dans sa chambre à coucher au quartier N’tominikoro de Kati au mois d’août 2020.Y avait-il un rapport ?  Le flic décida donc d’en avoir le cœur net.

Il amena alors les suspects au quartier N’Tominikoro de Kati et leur demanda séparément  s’ils connaissaient les lieux. Affirmatif ! Et l’un d’eux reconnut la chambre où la victime a été égorgée et vidée de son sang. Il donna même des indications précises sur les meubles et autres objets se trouvant dans la chambre. A leurs dires, ils étaient 4 à assassiner et extraire le sang de la victime dans la nuit du 30 août au 31 août 2020.  La victime répondait au nom de ALASSANE KONÉ 38 ans, Tailleur à N’Tominikoro. Le sang ainsi recueilli, avouèrent-ils, était destiné à Daouda Yattara dit «Chitanê».

 

La bataille de Chitanèbougou n’a pas lieu faute de démons de taille

Munis de tous les renseignements et préparés par conséquent, les Limiers décidèrent de faire une descente à «Chitanèbougou», l’antre de Satan afin d’y livrer la bataille épique du Bien contre le Mal. Ce lundi 08 mars 2021 vers 05h, une équipe d’élite composées des éléments de la brigade de recherche de la police du 1er  arrondissement de Kati conduite par le commissaire Mamadou Y DIARRA,  de deux unités du BAC (Brigade anti criminalité), des éléments du commissariat du 9ème Arrondissement de Bamako et un détachement du commissariat du 9ème Arrondissement de Sebenicoro, prit d’assaut «Chitanébougou».

Sur place, certains disciples de «Chitané » tentèrent de résister. Mais bien évidemment, la force était du côté des Anges. Ils furent vite neutralisés. Le sommeil matinal du maître féticheur Daouda YATTARA fut ainsi écourté. Il dormait profondément à l’étage sous une moustiquaire devant sa chambre. Il fut cueilli comme un poussin. Au début, il ne voulut coopérer mais avec le professionnalisme  requis du commissaire et de ses guerriers, il a été vite maîtrisé sans incident et conduit au Commissariat de police  du 1erarrondissement de Kati. C’est dire qu’en sa qualité de  «Chitanê», fils de Démon, il n’a pas vu le coup venir, n’a pu s’opposer et empêcher son destin de s’accomplir. Un constat qui doit faire méditer. Passons !

Sous son  matelas, les Policiers découvrirent un pistolet automatique «Moraga» chargé de 5 balles. Des fouilles poussées ont permis de mettre la main sur une carabine chinoise chargée de deux 02 balles ;  plusieurs munitions de calibre 9mn et 7,62 mn, en plus des tenues de tous les corps des forces de sécurité maliennes…

 

Il nia les faits mais identifia clairement ses disciples

 

Aux dires des jeunes suspects,  c’est bien Daouda YATTARA qui leur donne son véhicule et tous les moyens nécessaires pour accomplir leurs missions qui consistent à se promener en ville, y trouver des victimes, les assassiner et apporter leur sang et/ou organes au Maître Féticheur pour des travaux mystiques. Et l’un d’eux  se souvient même d’un jeune accidenté de la circulation routière transporté en catimini à Chitanêbougou. Le malheureux n’a plus jamais été retrouvé. Etait-il décédé suite à l’accident sur la route ou achevé dans l’antre du Démon? Nul ne le sait.

Et lors de la confrontation entre disciples et maître, les premiers s’exclamèrent «KARAMOGO» en s’adressant à  Daouda et ce dernier identifia un de ses disciples en l’appelant «NGANA» («le Téméraire» en Bamanakan). Il est évident qu’ils se connaissaient entre eux au point de s’appeler par des titres familiers.

Déjà des plaintes

Les enquêtes sont désormais bien lancées et la situation se complique chaque un peu plus pour Daouda et ses Disciples. Les Limiers sont parvenus à mettre en évidence le lien entre les victimes de crimes rituels survenus à Fana ces trois dernières année et à Ouinzzinbougou vers Sebenicoro. Toutes ces victimes ont été vidées de leur sang après avoir été sauvagement assassinées par décapitation ou la veine jugulaire sectionnée.

«Le mode opératoire est toujours le même  : on tranche la tête, on prend le sang et on laisse sur place le corps et la tête». C’est en ces termes que le procureur Boubacar Diarra de Fana résumait la situation au moment des faits.

A signaler que le huitième meurtre survenu à Fana remonte au 10 juin 2020 : le corps exsangue de Bakary Sangaré, un ancien soldat, a été retrouvé par son frère devant la porte de sa maison. Sa tête posée à côté et vidé de son sang.

Les victimes sont une ménagère, un gardien d’antenne téléphonique, une fillette de deux ans, un enfant albinos de cinq ans… Un seul élément récurrent à Fana: toutes les personnes tuées vivaient dans les zones isolées géographiquement et six sur huit habitaient le quartier de Badialan à Fanan, à la limite de la brousse. Et le procureur n’a guère de doute : «Nous pensons qu’il y a un lien entre les neuf crimes à Fana». Les témoins ont également évoqué «un véhicule noir aperçu près d’une scène de crime, un téléphone borné près d’une autre».

Aujourd’hui, deux des principaux suspects avouent avoir assassiné et vidé les victimes de tout leur sang et utilisé les moyens dont un «véhicule noir» mis à disposition par Daoudaauquel était destiné le sang et les organes prélevés sur les victimes… Hum !  Tout le monde sait qu’il n’y a pas deux maraudeurs à Fana et que c’est bien BINADJAN.

Les Tribunaux de Fana et de Kati collaborent étroitement en ce moment pour tirer les affaires au clair. D’ores et déjà, les parents d’une des victimes ont décidé de porter plainte contre Daouda et Co pour assassinat de leur enfant du nom de  Saoulé Diarra 28 ans, commerçant ambulant domicilié à  Ouizzambougou en commune 4 du district de Bamako. Cette autre victime à été également vidé de son sang.

Déférés devant le Procureur du tribunal de grande instance de Kati, «Chitané» et  disciples ont été placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Kati. A rappeler que DaoudaYattara connaissait un sort presque similaire. Nous y reviendrons.

A suivre donc !

I.Coulibaly Bamanan den et B.S. Diarra – (Journal Kojugukelebaa)

Source: La Sentinelle