Situé dans un quartier de la commune II, ce maquis est l’un des plus fréquentés par les fêtards, dont la plupart viennent  pour ensuite s’éclipser en compagnie de belles de nuit.

 

Modeste et surtout sombre à part quelques jeux de lumières, ce bar-maquis est un bon coin de refuge pour indécrottables chasseurs de plaisir. Samedi dernier. 00 H 37 minutes. Le premier constat à notre  descente du taxi est que le parking est jonché de motos et de voitures   garés n’importe comment.

«Ce que j’aime le plus dans ce coin, est le prix des boissons et surtout les filles. Tu donnes 2000 F à une fille, elle te suit partout ! Nous ne cherchons jamais loin », nous explique un client avec qui nous avons eu quelques bribes de conversations.

Aux environs de deux heures, le coin est quasi plein. L’ambiance est bon enfant. Sur les tables des bouteilles de bières, de liqueurs ou de canettes de plusieurs boissons. Les décibels sont au maxi et les volutes de fumée de chicha tournoient dans l’air. La piste offre un spectacle inédit où se côtoient toutes sortes de pas de danses, chacun selon son inspiration.

03 h passé déjà ! Soudain, un homme de grande taille, vêtu d’un  costume sombre et tenant une cigarette allumée, effectue son entrée. La musique laisse vite la place à un magistral ‘’Atalaku’’ du DJ. Qui se baisse pour ramasser quelques billets de 5.000  F CFA jetés à terre. L’invité de marque prend place dans un salon réservé. Deux filles s’amènent illico presto. Il leur sert une clope à chacune. De façon langoureuse, l’une et l’autre se tortillent à ses côtés.

– Ah, en voilà qui semble avoir du fric ! Hein ? Qui est-ce ?!

– C’est ça que tu dis doucement ? C’est le boss !!! Quand il vient ici le week-end, les filles sont aux anges, il les rend folles tant il distribue du fric… .

– Et ces deux-là ? Ses copines ?

– Bon, à vrai dire, il sort avec presque toutes les filles d’ici et couche avec qui il veut…. Mais il y’a une serveuse qu’il préfère le plus. C’est elle qui est assisse là-bas. Il attend qu’elle finisse d’abord pour  clôturer la soirée en beauté », lance notre interlocuteur dans un éclat de rires.

Un peu plus loin, un groupuscule d’hommes réuni autour de bouteilles de Guinness sont abordés par une fille :

– ‘’Bonsoir mes chéris, vous êtes au fond, ici on dirait. Qui a envie d’aller se détendre après cette partie de bière ?’’ lance-t-elle sans pudeur.

– Moi … Moi ! Je suis chaud  hein ! Balance-moi le prix et on s’en va….

– T’as 5.000 F ? …

– Waahouu !!! 5.000 ? C’est trop !!… Avec toutes ces filles qui sont ici là…?

– Certes il y’a beaucoup de filles, mais moi, tu me vois non ? En plus, tu es mon tout premier client. Donne 4000 F et on se tire….

– Non, 3000 F, c’est raisonnable….» Au terme de cet échange chaud, le  mec a le dernier mot.

Quelques minutes plus tard, nous apercevons un homme s’approcher de deux filles qui buvaient tranquillement leur Beaufort. En toute discrétion, nous captons la conversation :

– Mes jolies,  que vous êtes belles ! Ça ne vous dit pas une partie p… ?

– Mais tu n’as pas froid aux yeux, toi ? Connaissez-vous le prix d’une p..? .

– Ce soir, je suis ici rien que pour m’éclater, dites-moi vos prix seulement !.

Après avoir proposé la somme de 30.000 FCFA, soit 15.000 pour chacune, elles ont suivi le monsieur qui a visiblement accepté la somme fixée.

Dans ce night-club, si la plupart se prostituent, certaines viennent pour  autres raisons à l’image de cette fille assise seule à sa table. Selon elle,  elle a été abordée par des prédateurs sexuels et a refusé de céder « Ces cons pensent que tout le monde vient pour se vendre, ce n’est pas mon cas. Je viens uniquement pour boire et ensuite..».

A suivre

Bintou Diarra

Source: Le Challenger