La Commission européenne a donné vendredi son feu vert sans condition au rachat pour 19 milliards de dollars du service de messagerie instantanée pour smartphones WhatsApp par le géant américain Facebook.

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L’enquête de la Commission, gardienne de la concurrence en Europe, “a montré que l’entité fusionnée continuerait d’être confrontée à une concurrence suffisante”, selon un communiqué publié à Bruxelles.

“Même si Facebook Messenger et WhatsApp sont deux des applications les plus populaires, la plupart des gens n’utilisent pas une seule application de communication, mais plusieurs”, explique dans un communiqué le commissaire européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia.

“Nous avons examiné ce projet d’acquisition avec beaucoup de soin et nous sommes parvenus à la conclusion qu’il n’entraverait pas le jeu de la concurrence sur ce marché dynamique et en pleine expansion”.

Cette expansion se caractérise par des “cycles d’innovation courts qui bousculent souvent les positions sur le marché”, explique ainsi la Commission.

Parmi les applications concurrentes figurent notamment Line, Viber, iMessage, Telegram, WeChat et Google Hangouts.

Facebook avait annoncé en février son intention de racheter WhatsApp pour 19 milliards de dollars. L’opération avait obtenu le feu vert des autorités américaines de la concurrence en avril.

Le réseau social avait sollicité la Commission européenne pour qu’elle examine en direct cette fusion. Par cette démarche, selon la presse, le géant américain tablait sur une “approche plus neutre” du dossier que les autorités nationales de la concurrence, confrontées localement au lobbying de groupes de télécommunications notamment.

WhatsApp compte environ 600 millions d’utilisateurs tandis que Facebook, premier réseau social au monde, compte quelque 1,3 milliard de membres actifs, dont environ 300 millions utilisent l’application Facebook Messenger.

© 2014 AFP