A la clôture de la deuxième session de la Cour d’assises de Bamako, le Procureur Général près la Cour d’Appel de Bamako, Arizo Maïga a révélé que sur les cent trente une affaires enrôlées, seules trois ont été renvoyées, soit 97,70% des affaires ont été jugées. Et d’ajouter: « il est urgent et impérieux que la prochaine session d’Assises se penche sur l’affaire Amadou Aya Sanogo et ses co-accusés ».

 

Selon le procureur général Arizo Maiga , ‘’la deuxième session de la Cour d’Assisses s’achève sur une note globalement positive, pourrait-on dire au regard des résultats engrangés à la suite de l’examen des affaires inscrites au rôle « . En effet, sur les cent trente une affaires programmées, il convient de noter que seulement trois ont été renvoyées. Un renvoi qui peut être dû à la complexité de certaines affaires et de leurs enjeux portés au-devant du public en toute transparence. Avant de souligner: « les mérites de ce résultat élogieux vont à l’endroit de l’ensemble du personnel de la Cour, à l’engouement affiché du début à la fin, à l’indulgence des magistrats du siège qui, en bien des circonstances ont accepté des aménagements de programmes.

Toutes choses ayant permis de réduire de façon drastique les renvois ». Le Procureur général Arizo Maïga d’ajouter « qu’il est urgent et impérieux que la prochaine session des assises soit consacrée à l’affaire Amadou Aya Sanogo et autres, simplement parce qu’il faut le reconnaitre, le dossier est en état d’être jugé. La détention provisoire a franchi le seuil du tolérable et raisonnable et joue sur la crédibilité de la justice ». Au cours de cette deuxième session, la Cour a prononcé: 7 peines de mort contradictoire, 6 peines de mort par contumace, 9 réclusions à perpétuité contradictoire, 31 réclusions à temps, 8 réclusions à perpétuité par contumace et 38 emprisonnements ferme. La Cour a également prononcé 20 condamnations à mort par contumace, 10 emprisonnements avec sursis, 25 acquittements. Les trois affaires non jugées ont été renvoyées à une prochaine session. Les amendes prononcées s’élèvent à plus de 67 millions de FCFA. Les dommages et intérêts requis sont plus de 131 millions FCFA et les remboursements 651 millions FCFA.

Ababacar DIOUF, Stagiaire

Source: l’Indépendant