Le siège du parti Yèlèma « Le Changement », sis à Hamdallaye, a servi de cadre, samedi 4 juin 2022, à la remise des chèques de la huitième vague du fonds social des « députés » de la commune IV. Cette promesse de campagne des deux anciens députés de la commune IV, notamment Moussa Mara et Assane Sidibé, continue son bonhomme de chemin malgré la dissolution de l’Assemblée nationale suite au coup d’État du 18 août 2021. Depuis le début de cette œuvre sociale, au total 99 projets des jeunes et des femmes ont été financés.

Pour aider les jeunes et les femmes de la commune IV du district dans leurs activités génératrices de revenus, les députés de la 6ème législature, élus dans la circonscription, dont le mandat a été écourté à cause du putsch militaire du 18 août 2020, ont décidé de renoncer à leurs indemnités mensuelles durant la mandature. Malgré cette dissolution, les désormais deux anciens députés dont l’un est désormais conseiller au CNT, en collaboration avec d’autres personnes de bonne volonté, continuent de venir en aide aux deux couches considérés comme le pilier de la société.

Pour cette huitième vague, le comité de gestion, à travers son représentant, a expliqué que 35 candidatures ont été enregistrées au début de ce processus, parmi lesquelles 18 ont été choisies. En effet, avant la remise des chèques, les bénéficiaires ont assisté à une session de formation en création et gestion d’entreprise et en éducation financière piloté par l’Apej, en partenariat avec le comité de gestion dudit fonds.

Dans son allocution, l’un des initiateurs de ce fonds social, l’ancien député de la commune 4 du district de Bamako, Moussa Mara, a insisté sur le suivi après la remise. Pour cela, l’ancien Premier ministre a indiqué qu’il y a eu deux supervisions effectuées, notamment par l’Apej, partenaire stratégique dudit fonds, et le comité de gestion. « Parmi les 63 bénéficiaires supervisés par les deux structures, il a été constaté que chaque bénéficiaire crée en moyen 1,2 emploi. Donc, sur les 99 bénéficiaires actuellement, on peut estimer qu’il y a 120 emplois qui sont créés », s’est réjoui Moussa Mara. Il a cependant regretté la disparition de 10% des bénéficiaires. « C’est pour cela que j’ai souhaité, avec le concours du comité de gestion, qu’on renforce un peu notre système. Le premier élément est l’identification des bénéficiaires. Ensuite, procédé à une supervision supplémentaire : outre l’Apej, nous avons aussi identifié un cabinet qui procédera chaque trois mois à une supervision », a déclaré M. Mara.

Pour cela, l’ancien Premier ministre a rappelé aux bénéficiaires que ce fonds est une « subvention » et non un « crédit ». Il les exhorte par ailleurs à en faire bon usage pour que « ça aille dans l’objet pour lequel les gens sont sélectionnés ».

Par ailleurs, Assanatou Karambé, représentante des bénéficiaires du fonds, a remercié les donateurs pour cette initiative et les sollicite à continuer toujours sur cette lancée, pour permettre à d’autres jeunes et des femmes d’en bénéficier davantage. « En plus du fonds, on a été aussi formé en création et gestion d’entreprise. Au nom de mes camarades, nous remercions particulièrement les deux anciens députés qui ont pris cette initiative, ensuite l’Apej pour son implication ».

Ibrahim Djitteye

Source: LE PAYS