La 2è édition du Forum national de la jeune fille est prévue du 14 au 16 décembre prochains à Bamako sur le thème : «Droits des jeunes filles : Une condition pour l’autonomisation, le développement durable et la paix sociale». Dans cette perspective, le Réseau national de la jeunesse du Mali (RENAJEM) a organisé, jeudi dernier au Centre Aoua Keita, une conférence de presse pour parler de ce rendez-vous consacré à la jeune fille.

La présidente de la commission d’organisation du Forum, Mme Touré Fatoumata N’Diaye et le président du conseil d’administration du RENAJEM, Alioune Guèye étaient les conférenciers. On notait également la présence du représentant du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Moussa Guindo et celui de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Dramane Sidibé. Les conférenciers ont expliqué le contexte, le contenu de l’organisation du Forum et les résultats attendus.
Il ressort ainsi de la déclaration liminaire de la présidente de la commission d’organisation que cette 2è édition du Forum national de la jeune fille vise à mobiliser et à sensibiliser les filles, les autorités et les partenaires sur la problématique liée à la protection, promotion et respect des droits des jeunes filles. «Le forum regroupera environ 300 participants dont les jeunes filles et femmes, les acteurs de la société civile et autorités nationales de toutes les régions et communes du District de Bamako» a relevé la conférencière.
Par ailleurs, elle a précisé que le forum mobilisera également les députés, les femmes chefs d’entreprise ou des institutions de la République. Et Fatoumata N’Diaye d’annoncer que l’événement est parrainé par le ministre de l’Économie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, avec comme marraine, Mme Keita Zeinabou Sacko, chef de la Cellule technique de réformes du climat des affaires. Cette année, il y aura cinq temps forts, notamment l’ouverture officielle du Forum à la Maison des aînés, le lancement du site web du RENAJEM, les échanges sur des thèmes émergents comme «Politique nationale du genre» et «Maintien des filles à l’école», entre autres. Pour la présidente de la commission d’organisation les jeunes filles doivent aussi faire de fortes recommandations aux autorités nationales.
Alioune Gueye a précisé que ce forum réunit, tous les deux ans, les jeunes filles de toutes les régions et du District de Bamako pour des échanges sur les problèmes liés à leur autonomisation et promotion. «Les préoccupations liées à la santé sexuelle des jeunes, notamment des filles, méritent une très grande attention de la part des autorités», a-t-il souligné.
Quant au représentant du projet autonomisation des femmes et dividende démographique au sahel (SWEDD- Mali), Madou Diallo, il a fait savoir que son projet est un des partenaires du Forum et qu’il contribue à cet effet à l’animation de celui-ci. Il est admis que dans le monde entier, les violences faites aux femmes et aux filles demeurent des entraves à leur épanouissement et freinent la possibilité d’être des actrices de développement. Malgré toutes les conventions et textes relatifs à la protection des femmes et filles contre ces violences, notamment la résolution 66/170 de l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 2011, ces cibles continuent d’être violentées dans les maisons, écoles et lieux de travail.
L’autonomisation des filles est devenue, depuis ces dernières années, une préoccupation particulière pour la communauté internationale et pour nos gouvernants.
En effet, l’accès et le maintien à l’école, l’éducation de qualité, la prévention et la prise en charge sanitaire, le leadership féminin et l’entrepreneuriat intègrent les politiques nationales et internationales.
Au Mali, les adolescents âgés de 15 à 19 ans et les jeunes âgés de 20 à 24 ans représentent respectivement 18,1% et 17,7% de la population, selon l’Enquête démographique et de santé du Mali (EDS V).
Dans cette catégorie de population, les jeunes filles sont les plus affectées. En effet, elles courent des risques qui peuvent générer des problèmes de santé liés à la sexualité. Il s’agit de grossesses précoces ou non désirées, mariage précoce, d’avortement à risque, d’infanticides et d’infections sexuellement transmissibles (IST/Vih et sida) mais aussi de consommation de substances nocives.
Les jeunes filles demeurent aussi des victimes de violences sexuelles (viol, inceste) ou basées sur le genre (VBG).
Kadiatou
NANTINAGO
Stagiaire

 

Source: Essor