La chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bamako a ordonné, ce 28 janvier, la mise en liberté du général Sanogo et ses codétenus. Le général était en détention préventive depuis 7 ans alors que le code de procédure pénale fixe à 3 ans la durée maximale de la détention préventive. Si pour certains, cette liberté provisoire est le signe d’un revers pour la justice malienne, d’autres y voient derrière les joies exprimées par des facebookeurs, l’image d’un ‘’Mali des contrastes’’. Et pour cause ? Amadou Haya Sanogo et ses coaccusés sont à l’origine de tous les maux qui frappent actuellement le Mali, à travers le putsch stupide de notre l’histoire. Votre Facebookan du jour !

 

Aly Enéba Guindo : Le général de corps d’armée Amadou Aya Sanogo en liberté provisoire et encore en activité (puisqu’il est le plus haut gradé des forces armées maliennes à ne pas être à la retraite) va vaincre le terrorisme qui sévit dans notre sous-région. Après sa victoire éclatante sur les terroristes et narcotrafiquants, il sera totalement libre de ses mouvements. On demande au Burkina Faso d’en faire de même en envoyant sur le terrain le Général Djibrill Yipènè Bassolé. Ils ne méritent pas de mourir en prison pendant que leurs peuples ont besoin de leur expertise sur le terrain.

Yachim Maiga : liberté retrouvée pour l’ex-chef des putschistes de 2012 : les masques sont tombés. Le ministre de la Justice a-t-il facilité la relaxe de son ex-bienfaiteur qui l’avait nommé dans le Gouvernement de transition ? Ou IBK s’est-il caché derrière le ministre de la Justice pour libérer l’encombrant Général Aya Sanogo, qui de toute évidence ne peut être jugé dans déshabiller les pouvoirs actuels ? Tant pis pour ceux et celles qui croyaient naïvement à une justice des hommes au Mali. Quant aux parents des victimes et des atrocités causées par le régime de l’ex-putschistes, ils étaient déjà avertis. Les prébendes qui seront versées ne sont qu’une énième mort de leurs proches. Maintenant, on peut fermer les rideaux de la comédie musicale malienne. Vivement une nouvelle pièce de théâtre.

Dansira Dembele : Des images reçues à l’instant m’indiquent que Amadou Haya Sanogo aurait retrouvé sa liberté après 7 années d’incarcération. Quelques jours plus tôt, le ministre de la Communication justifiait le report de son procès, entamé depuis 3-4, par des raisons de sécurité (corrigez-moi si je me trompe). Le voyant béat sur ces photos, je me demande pourquoi il a accepté de sortir ainsi, s’il n’est pas coupable comme il aimait à le dire. N’aurait-il pas dû insister pour que son honneur soit lavé s’il est vraiment innocent ? À la justice malienne, je considère que vous venez, une énième fois, d’essuyer un revers parce que nous savons tous que cette histoire est finie comme ça. Justice ne sera jamais faite. Ces pauvres soldats bérets rouges sont morts pour rien et leurs proches ne finiront jamais de pleurer !!!

Aux soi-disant organisations des droits de l’homme : à votre place, je la fermerais à tout jamais sur des sujets pareils dans ce pays !!! Attendons de voir ce que le futur nous dira. D’après X, la justice divine est la plus importante !

Samba Gassama General : Ils sont contents d’apprendre la libération de Sanogo et ses camarades, mais trouvent choquant de voir sur les réseaux sociaux ce que ces hommes ont fait. Trop choquant pour être vu, mais pas assez pour être juger et condamner ? Toujours contradictoire dans leur comportement.

Aminata Ouédrago : Sept ans de prison sans jugement et vous pleurez pour une petite liberté provisoire. Vous allez faire quoi quand il va être innocenté ? Même le mouton de la Tabaski a le droit de manger quand même.

Djigui Bagayoko : Le pays des célèbres contrastes d’opinion. L’homme par qui tous les malheurs sont tombés sur l’armée malienne est libre et certains s’en réjouissent. Le comble à son paroxysme. Le putsch suivi des règlements de comptes sanglants de 2012 a permis l’envahissement de tout le Nord du pays. Et nous avons vu des militaires y compris des officiers s’enfuir parce que le commandement a été décapité. AHS et ses acolytes à l’origine de cette catastrophe sont libres et certains citoyens s’en réjouissent ?????? Kabako !

Adama LY : Djigui Bagayoko, le petit forgeron est fâché ! Calme-toi et mets la raison au-dessus de tout sentiment fâcheux ! Laisses le gros cœur. Le problème du Mali, c’est depuis la révolution de la démocratie. Qu’est-ce qu’on n’a pas vu ? Des détournements, des mensonges et les manipulations de l’occident. Je crois qu’on doit réfléchir à tout ça pour mieux bondir.

Djigui Bagayoko : Adama LY, si j’avais eu la chance d’être forgeron, j’aurais forgé un autre destin à tous les putschistes du monde, sinon au moins, ceux du Mali. C’est l’esprit de nos ancêtres qui les a tous maudit à l’effet. Toute la calamité actuelle sur le plan militaire tire son origine d’une part, de la naïveté de quelqu’un et de l’audace de son successeur vidé de toute intelligence.

Drissa Tangara : Djigui Bagayoko, tu nous fais pitié, car ta capacité intellectuelle est si médiocre que tu ne comprends pas que A H Sanogo et coaccusés, en plus des forfaits qu’ils ont commis, font partie de la manifestation des conséquences d’une très mauvaise gouvernance conduite par les anciens dirigeants du pays. Ce sont eux qui ont recruté et formé les Sanogo, puis les ont laissés dans un système de laisser aller !! Il faut être un vrai intellectuel honnête pour reconnaître cette réalité.

Abdoulaye Tangara : Vous qui parlez ainsi comme ça, est-ce que vous savez dans quel état nous sommes aujourd’hui ? Le peuple malien a besoin de se réconcilier. Donc, laissez vos commentaires de rancœur. On n’a pas besoin de cela actuellement. Donnons-nous la main, pour combattre l’ennemi commun qui est la France et ses complices. Merci !

Djigui Bagayoko : Drissa Tangara, je suis partisan d’un débat franc vidé de toute passion, y compris d’injures inutiles. Il doit en être ainsi, quand les débatteurs ne se connaissent pas et ne se voient pas. La mauvaise gouvernance est une réalité au Mali, depuis le 19 Novembre 1968. Mais les putschistes n’ont eu que des réactions épidermiques fondées sur des situations conjoncturelles pour détruire les fondements de la stabilité. De toute façon, on doit aussi tolérer que ceux qui profitent d’un régime hors norme, s’expriment aussi librement et prennent position. C’est la logique de l’humanité.

Boubacar Mariko : À mon avis, ce que nous devons reprocher a Amadou H. Sanogo, c’est sa gestion du pouvoir lors de son passage, surtout sur le plan financier que beaucoup ne considère pas. Sinon, tous les problèmes du Mali ne sont pas partis de lui. Il n’est nullement à la base des problèmes. C’est le coup d’état civil-militaire de mars 1991 et sa suite qui sont à la base de tous les problèmes que nous vivons aujourd’hui.

Drissa Tangara : Djigui Bagayoko, tout à fait d’accord avec toi ici. On commence à être sur la même longueur d’onde. Savez-vous que malgré les crimes commis par A H Sanogo et coaccusés, ils ont droit à un procès. Et, seuls les jurés sont responsables de leur jugement. Ils ont pris leur décision sur les fondements juridiques et légaux du Mali. Ils en assument. Pas à Sanogo et coaccusés ni les parents des bérets rouges assassinés de l’assumer.

INFO-MATIN.