Du 21 au 22 août dernier, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) a déclenché un arrêt de travail de 48 heures pour non satisfaction de ses revendications. Une grève suivie par tous les travailleurs et toutes les activités ont été paralysées. Cependant, le service minimum a été respecté dans les structures de santé.

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L’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) a réussi avec brio sa première sortie à travers cette grève de 48 heures déclenchée le 21 août et qui a pris fin le lendemain. En effet, après l’échec des négociations entre la Centrale syndicale, le Gouvernement et le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) sur les dix-sept points de revendications, l’UNTM est passée à la vitesse supérieure en observant un arrêt de travail de 48 heures. Sur toute l’étendue du territoire malien, excepté Kidal (sous contrôle du MNLA et autres), le mot d’ordre a été respecté.

 

 

Parmi les 17 points de revendications déposés sur la table du Ministre de l’Emploi, du Travail et des relations avec les institutions, les différentes parties en négociations étaient convenues sur 12 points. Le blocage est survenu autour de 5 points non moins importants pour l’UNTM.

 

 

Dans les banques, les tribunaux, les hôpitaux, les centres de santé de référence, etc. tous ont cessé de fonctionner pendant deux jours. Cependant, comme le prévoient les textes en la matière, le service minimum a été respecté dans les centres de santé. Ce service minimum a eu mille et une difficultés pour faire face aux besoins des patients, en tout cas au moment où nous passons au Centre Hospitalier et Universitaire Gabriel Touré. Aujourd’hui, le Secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé et ses amis syndicalistes peuvent crier victoire après cette grève.

 

 

La particularité de cette grève est que même certains syndicats de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) ont répondu à cet appel de l’UNTM. Chose qui ne s’était jamais passée depuis leur division.

 

Il faut noter que les 17 points de revendications de la discorde tournent autour de la mise en œuvre effective du Protocole d’Accord du 2 octobre 2011 en vue de son extinction définitive, le relèvement significatif du taux de la valeur du point d’indice, la diminution du taux de l’impôt sur les traitements et les salaires (ITS), le relèvement du salaire minimum inter-entreprise garanti (SMIG), l’augmentation du taux des allocations familiales, la modernisation et la sécurisation de l’Administration générale (moyens logistiques, techniques, humains et financiers), la relecture de la convention des chauffeurs routiers, la révision à la hausse du salaire au niveau des EPA et EPIC, la baisse des loyers des maisons à usage d’habitation, la baisse des tarifs d’eau et d’électricité conformément à l’accord signé en juillet 2007, le maintien et le renforcement de l’usine malienne des produits pharmaceutiques (UMPP), la maitrise des prix des produits de première nécessité, la restitution et protection des parcelles d’expérimentation de l’IER (Institut d’Economie Rurale), la régulation du fonctionnement des bureaux et placement en conformité avec les textes en vigueur en République du Mali, la relecture de tous les contrats miniers, la ratification des conventions 102, 122, 88, 142, 181 et 156 et la participation des travailleurs du secteur privé dans les conseils d’Administration.

 

Youssouf Sangaré

SOURCE: Le Malien