En répliquant aux propos de Moussa Sinko Coulibaly qu’il présente comme un “nostalgique du putsch”, IBK n’ignorait ni à quoi il a affaire ni pourquoi il donne de la voix. Le président de la République sait mieux que quiconque qu’il se développe un syndrome à peine distinct de la bourrasque ayant eu raison de son prédécesseur et favoriser son avènement au pouvoir. Comme du temps d’ATT, en effet, l’armée est en train de s’illustrer par ce qu’il convient de désigner comme une désobéissance militaire.

Déclenchée avec la marche des femmes du camp-para pour réclamer la vérité sur les proportions de pertes d’époux, la vague est en train de prendre corps à Sevaré avec une opposition farouche de la gent de caserne au retour de leurs hommes à Boulekessi où les pertes restent encore à déterminer. Le syndrome en cours va-t-il produire les mêmes effets qu’en 2012 ? La question ne taraude pas qu’à Koulouba. Dans les “grins” comme dans les salons feutrés de la capitale, l’éventualité d’un effet sur l’ordre institutionnel et constitutionnel est sur toutes les lèvres. Si bien qu’on peut subodorer une sorte de lâchage du chef de l’Etat par ses soutiens politiques. Aux insinuations du Général putschiste, par exemple, il n’avait que sa famille pour répondre comme si l’incertitude était en train de gagner ses rangs.

La Rédaction

Source: Le Témoin