Notre pays a célébré ce vendredi 11 novembre 2022, la première édition de la journée nationale des légitimités traditionnelles. Sous les projecteurs du CICB, les légitimités traditionnelles du Mali, ces grands hommes qui servent d’interface entre les populations et les autorités retrouvent, à la faveur d’une belle vision de leur revalorisation par le président de la tradition, tous leurs éclats d’antan. L’institutionnalisation de cette journée est fortement saluée ou beaucoup d’intervenants qui estiment que cette initiative du président de la Transition vient corriger presque une injustice, et du coup, responsabiliser les chefs traditionnels en vue de la refondation de l’Etat. Ils ont donc l’occasion de participer à plus efficacement aux efforts de développement local et national. Selon certains invités, ce 11 novembre, journée nationale des légitimités traditionnelle est tout simplement une idée, et fait du Mali le champion des belles initiatives en Afrique.

 

Grand Serigne de Dakar, El HADJ Pape Ibrahima DIAGNE : «C’est une première sur le continent Africain »
«Cette considération, elle est à féliciter, et je peux dire, c’est la première dans le continent Africain qu’on vient d’avoir une journée dédiée à la chefferie. Cela veut dire que le Président de la République, son excellence Assimi GOITA, est en train d’écouter son peuple. C’est très bien de voir l’Etat malien, avec à sa tête le président, Colonel Assimi GOITA, dédié une telle journée, non seulement au Mali, mais au continent africain.
Ça prouve que la tradition malienne, et la tradition africaine, existe toujours dans l’esprit, non seulement de la population qui essaye de tout faire pour exprimer son identité, via la tradition, mais aussi pour confirmer, une fois de plus, que la tradition africaine existe. Parce que, c’est une revendication de longue date, depuis 1962, la chefferie a été dissoute de la Constitution malienne. Nous venons de revoir aujourd’hui, dans la nomenclature Constitutionnelle, le retour des chefs traditionnels, avec leurs droits, avec la considération, avec un partenariat. Je ressens une fierté »
Badjan Ag Hamatou, notable Ménaka, membre du CNT : «Je suis honnêtement très heureux »
«Je suis, honnêtement, très heureux. Je remercie Allah (Dieu) qui nous a permis de nous retrouver. Je remercie, au nom de toute la chefferie traditionnelle, telle que je la connais, le chef de l’État, le président de la transition, pour avoir organisé cette manifestation.
Parce que, il faut que le Peuple malien comprenne, tant qu’on n’a pas tenu compte de leur présence dans ce pays, le pays continuera toujours à connaître des problèmes»,
Abdoul Majid dit Nasser, chef de la tribu Kel Antasar, membre du CNT: «Le rôle de chef traditionnel, c’est la réconciliation»
«Le rôle de chef traditionnel, c’est la réconciliation, c’est la paix et le vivre ensemble, c’est d’aider aussi les populations qui les a mis à leur tête. Appuyé aussi les autorités du Mali à ramener la paix»,
Marimantia DIARRA, ancien ministre
«Je pense que c’est une très bonne chose que de légitimité soit ré honorée, remise à leur place pourvu qu’elles connaissent leur rôle et qu’elle se limite dans une situation historique actuelle » ;
Colonel Hassan Ag MEHDI, Tribu Chamanamass et alliés : « Toutes nos félicitations à l’initiateur »
«C’est une journée qui a été applaudie par tout le monde. Toutes nos félicitations à l’initiateur qui est, Son Excellence, le Président. Nous souhaitons que cette légitimité soit mise dans leur droit en vue de garder, de trouver leur rang dans tous les rangs protocoles. Elles ont pour mission, de faciliter, d’accompagner le processus, d’accompagner, de rapprocher les populations »,
Colonel Karamoko NIARE : « C’est une journée de reconsidération»
«Cette journée, est une journée de reconsidération de ce que le Mali a perdu à un moment donné de son histoire. Aujourd’hui, le Colonel Asimi GOITA, président de la transition, Chef de l’Etat, a estimé qu’il faut remettre dans un contexte réel, conforme à l’histoire de notre pays. Et nous en sommes très heureux et très fiers, et cela, au nom du chef du patriarche des Niare »
Kloussama GOITA, Mamala: « Il y a des choses qu’on doit plus se permettre de dire »
«En tant que représentant, il y a des choses qu’on doit plus se permettre, il y a des lieux où on doit plus se permettre, il y a des endroits qu’on ne doit plus se permettre, il y a des choses qu’on doit plus se permettre de dire pour se révolter. Il faut qu’on ait des paroles sages».
Dr Abdoulaye SALL, Cri 2002 : « Ils sont obligés de d’honorer ces médailles»
«Quand ils ont eu leur médaille, leurs insignes, le coordinateur de Sikasso m’a dit, par exemple, mais en venant de Sikasso à Bamako, partout on me fait gardez-vous Ce n’était pas le cas. En retour ils sont obligés de d’honorer également ces médailles qu’on va leur donner c’est ceux qui vont faire»

Source : Info-Matin