L’Agence Nationale de Communication pour le Développement (ANCD), en partenariat avec l’UNICEF et le Cinéma Numérique Ambulant, a initié la réalisation et diffusion d’un film de court métrage dans plus de 25 communes dans les régions de Mopti et Ségou. Notre reporter a suivi le vendredi 27 décembre 2019 l’une des étapes de cette projection de film à Ségou.  

 

C’est dans la continuité du processus de consolidation de la paix enclenché depuis 2013 que l’ANCD et ses partenaires trouvent impératif que les jeunes qui sont les bénéficiaires directs des accords signés en faveur de la paix, en connaissent le contenu afin de respecter leurs mises en œuvre effectives. Ainsi, plusieurs mécanismes sont mis en place pour renforcer la paix, mais peu d’espace a été aménagé pour amener les communautés en général, les jeunes et les femmes en particulier, à discuter des politiques mises en place, afin de donner leurs avis en jouant leur rôle dans le processus de paix.

Pour les décideurs, les médias peuvent jouer un rôle prépondérant dans le processus de consolidation de la paix. Voilà pourquoi, l’ANCD a été saisie, compte tenu de sa vocation et de son expérience dans la communication de proximité, pour réaliser un court métrage et procéder à une série de projection dans 25 communes des régions de Mopti et de Ségou dans le cadre du projet conjoint : ‘’les jeunes acteurs pour la paix et la réconciliation nationale’’.

Le directeur général par intérim de l’Agence Nationale de Communication pour le Développement (ANCD), Amadou Ombotimbé, estime que cette activité est très importante, car elle permet d’atteindre le public cible grâce à la langue utilisée dans le film qui est le Bamankan. « Ce film de 13 minutes, nous l’avons réalisé à travers le Cinéma Numérique Ambulant. Ce film peut vraiment aider les gens à comprendre non seulement le contenu de l’accord, mais aussi à comprendre que la violence ne résout pas le problème. Quel qu’en soit le problème, il faut passer par le dialogue, c’est de là que peut sortir une vraie solution afin de préserver la paix et la cohésion sociale », précise-t-il.

Toujours selon Amadou Ombotimbé, les prestations de cette structure étatique  réalisées dans ces communes à travers les séries de projections de film, ont suscité beaucoup d’intérêts et d’engouements auprès des jeunes et des femmes des localités concernées. «Les animations au cours de ces projections ont mobilisé beaucoup de jeunes à débattre sur le contexte sécuritaire difficile. Ainsi, l’accent a été également mis sur les avantages liés à la consolidation de la paix, à la cohésion sociale et à la nécessité de vivre ensemble »,a-t-il ajouté. La seule difficulté, selon les acteurs de l’agence pour cette démarche, est l’insécurité qui complique la mobilité des équipes sur le terrain. Toutefois, Amadou Ombotimbé, rassure et précise que les projections ont déjà eu lieu dans 97% des zones ciblées.

Les zones d’intervention!

Les séries de projections du film concernent 25 nouvelles communes qui sont : Sio, Socoura, Fatoma, Konan, Goundaka, Dandoli, Doukombo, Bandiagara, Fakala, Madiama, Ouro-Aly, Dandougou- Fakala, Nema Badeya Kafo dans la  Région de Mopti ; et Sakoïba, Konodimini, Cinzana, Boussin, Somo, Niasso, Djeli, Kalassiguida, Sirifila boundy, Bokiwèrè dans celle de Ségou.

Amadou Kodio

Afrikinfos-Mali