Depuis quelques jours et après des échanges sur la toile, nous assistons à une recrudescence d’articles «attaquant» Boubacar Keita, plus connu sous le nom de Bouba et non moins fils du Président IBK. Certains en sont même allés jusqu’à en faire leur Une. Revenons un peu sur la genèse de cette histoire. Après un tweet du désormais ex-General non moins ex-ministre de l’administration, Moussa Sinko Coulibaly, dans lequel il exigeait de mettre fin au régime, le jeune Keita se répandit d’un tweet demandant au sieur Coulibaly, qu’au vu de son passé récent et peu glorieux, il ferait mieux de se taire.

L’histoire en serait restée là, n’eut été un autre tweet d’un autre ex-ministre d’IBK (décidément), Me Mamadou Ismail Konate car c’est de lui qu’il s’agit, dans lequel ce dernier dénonçait la convocation de M Sinko Coulibaly. En réponse à ce tweet de soutien, Bouba Keita, sarcastiquement, posta un tweet dans lequel il traita Me Konate de jaloux du «buzz» de Sinko. Bouba, se proposait donc de lui faire aussi un petit «buzz».

Il n’en fallait pas plus pour faire sortir l’ancien Garde des Sceaux de ses gonds. Pas moins d’une dizaine de tweets directement dirigés contre le «rejeton», c’est comme ça qu’il fait référence à Bouba Keita, voulant, apparemment lui clouer le bec. D’ailleurs, il termina ses invectives avec la photo d’un rideau comme pour dire que la scène de théâtre avait pris fin.

Scène de Théâtre ? Absolument et en tout point de vue, tant et si bien que le jeune Keita aura réussi son pari : créer du buzz pour un avocat que tout le monde a délaissé ; de ses clients jusqu’à ses collaborateurs. A ce qu’il paraît, à l’heure où j’écris ceci, il serait le seul partenaire de son cabinet.

Mais revenons aux dires du jeune Keita. Dans son tweet contre Sinko, il dénonce et déplore le fait que ce dernier, «Général dans sa quarantaine, dans la situation actuelle du pays, il décide que la meilleure façon d’aider le Mali, était de démissionner afin de se lancer dans la politique.» Est ce que Bouba a tort ? Qu’il soit le fils de X ou Y, est-ce que ce qu’il reproche à Sinko est fondé ou non ? Un article circule sur les réseaux sociaux dans lequel une personne fustige le comportement des femmes de soldats qui ont fait des manifestations afin que leurs époux n’aillent pas au front.

En le lisant, je me demandais pourquoi l’auteur ne fustigeait il pas d’abord des gens comme Sinko ? Car, a bien analyser, quand un General fuit ses responsabilités dans l’état actuel des choses pour aller faire de la politique, comment en vouloir à ses braves femmes de ne pas laisser leurs époux aller au front ? Un leader montre l’exemple.

Dans un pays où la reconstruction de notre armée est primordiale, ce monsieur fait complètement hors sujet ! Un General qui, en temps de guerre, fuit… que peut on attendre de bien d’une telle personne ? C’est une HONTE, tout simplement. Si, son idée était de faire comme le Général ATT, il faudrait qu’il comprenne que comparaison n’est pas raison et n’est pas ATT qui veut. Winston Churchill aurait tout simplement craché sur un tel soldat avant de le déshabiller. En ce qui concerne Me Konate, le jeune Keita n’aurait même pas dû lui faire une telle publicité. Les maliens l’ont vu à l’œuvre et cela, d’une piètre manière. Il ose fustiger la convocation de Sinko et oublie, au passage, que lui même avait joué un rôle, non négligeable dans la convocation de Ras Bath ! Ce dernier lui a fait ravaler sa bravoure à tel point qu’il se cachait et appelait des gens à sa rescousse pour le défendre.

Ce n’est certainement pas, le Rasta qui va me contredire. En temps normal et dans le Mali d’avant, celui des valeurs qui ont bâti notre Nation, ces deux personnes n’auraient plus droit à la parole tant leurs actes seraient gênant pour leurs familles et, au delà, le village sinon de la cité elle même. En ce sens, beaucoup de mercenaires de la plume attaque Bouba Keita. Certes il est le «rejeton» de son père, mais nous sommes tous rejetons de quelqu’un, sauf peut être Me Konaté qui est la résultante d’un miracle, comme l’a si bien tweeté Bouba KEITA.

Nous serons donc nous aussi des mercenaires de la plume. A la différence que nous ne prenons rien d’autre que la vérité. Les espèces sonnantes et trébuchantes, on laisse cela à ceux là qui préfèrent défendre l’indéfendable couardise de certains qui, hier encore, chantaient les louanges du régime.

Signé Mercenaire de la Plume

Source: ifoghas.com