Affamés et leurs sources financières pratiquement asséchées, les ‘’Djihadistes’’du Delta central malien manquent de tout sauf d’astuces pour faire face à la disette. Après avoir réquisitionné par la terreur les récoltes des paysans de Mopti, leurs colonnes ont imaginé une autre solution à la dèche financière.

Elles s’en  prennent désormais aux maigres viatiques des voyageurs en les arraisonnant le plus souvent sur le tronçon Douentza -Tombouctou. Aux agressions sexuelles se sont donc substitués des rançonnements en règle où même l’argent  sécurisé dans les comptes Orange-Money n’est plus épargnés. Au cours des rackets devenus monnaie courante sur le tronçon dangereux, les maigres liquidités ne suffisent plus pour assouvir leur soif d’argent. Le passager qui a le malheur de les croiser, au risque d’être séquestrés ou même de laisser la vie, est désormais contraint de transférer la quasi-totalité de son solde Orange sur un compte Orange de leur ravisseur. Mais le paradoxe est que la pratique a cours depuis quelques temps mais aucune mesure palliative n’est encore intervenue du côté de l’opérateur téléphonique, qui doit pourtant protection à sa clientèle. Orange-Mali ignore peut-être que les usagers pourraient bien être tentés de trouver refuge à Mobicash en tant que réseau méconnu des assaillants.

Retour en force des étals d’essence anarchiques

Chassez le naturel, il revient au galop. Après une longue saison d’hibernation et de disparition du décor malien, les points de vente d’essence anarchiques reviennent en vigueur dans la capitale. Difficile désormais de parcourir 5 centaines de kilomètres sans croiser des tas de bouteilles superposées contenant du carburant dont la couleur laisse à désirer et en dit long sur la qualité du produit. Ils font certes le bonheur des motocyclistes mais avec tout ce que cela comporte d’empiètement sur le domaine public et de concurrence déloyale aux stations régulièrement installées. L’essence vendue sur les artères étant illicitement importée par voie de contrebande. Manifestement, on attendait mieux de l’autorité publique sous IBK présenté comme un homme à poigne mais sans l’entregent nécessaire pour poursuivre les mesures courageuses de ses prédécesseurs.

La Rédaction

 

Source: Le Témoin