Les occupants dits illégaux des logements sociaux de N’Tabakoro sont appelés à quitter les lieux sans délai. C’est l’office malien de l’habitat (OMH) qui annonce cette décision dans un communiqué publié mercredi 13 janvier 2021. L’OMH précise que ceux qui refusent de quitter les lieux s’exposent aux poursuites judiciaires et feront face aux dégâts matériels constatés. Certains des occupants confient qu’ils n’ont eu d’autres choix que de s’installer dans ces maisons.

Ces ménages occupent ces logements sociaux depuis plusieurs mois alors qu’ils n’ont aucune autorisation, selon la direction de l’Office malien de l’habitat « La zone en question à N’Tabakoro n’a pas encore fait l’objet d’attribution et ceux qui s’y sont installés l’ont fait illégalement », affirme Sékou Demba, directeur général de l’OMH. Il prévient que « ceux qui resteront sur les lieux s’exposent aux poursuites judiciaires ». Le directeur ajoute qu’un communiqué a été fait à l’endroit du public.
Les occupants disent être au courant de l’irrégularité de leur situation. Ils affirment tout de même occuper ce site, parce qu’ils n’ont pas d’autres choix.. « Si toutesfois, ils parviennent à nous tolérer car nous sommes pauvres ça nous fera plaisir ». Certains d’entre-eux dénoncent aussi la procédure d’attribution des logements sociaux « Ces logements étaient destinés aux pauvres maintenant on les donne aux riches ce n’est pas normal. Nous sommes malien c’est à cause de la crise sécuritaire de la région de Mopti que nous sommes venus ici », ces logements appartiennent à l’état nous sommes obligés de partir dès que les autorités en ont besoins.
En attendant, aucune date n’est fixée concernant l’attribution de nouveaux logements sociaux.

Par ailleurs l’opération de démolition des logements situés en zone aéroportuaire se poursuit. Sur place, les habitants qui se disent « démoralisés » soulèvent les décombres pour récupérer des fers et d’autres matériaux de construction. « Ce sont des années d’efforts de durs labeurs qui sont partis en fumée », se lamentent des propriétaires de maisons détruites.

 

Source: studiotamani