La chambre d’accusation était attendue ce mardi 23 février 2021 pour délibérer sur le réquisitoire de l’avocat général près la Cour d’Appel de Bamako, lors de l’audience du 16 février dernier. Pendant son réquisitoire, ce dernier avait demandé «l’annulation de la procédure et la levée des mandats de dépôt contre le chroniqueur Youssouf Mohamed Batilly et ses coaccusés ».

Fin décembre 2020, plusieurs personnalités civiles ont été interpellées puis placées sous mandat de dépôt pour «complot contre le gouvernement, association de malfaiteurs et outrage à la personne du chef de l’État».

Il s’agit des nommés Youssouf Mohamed Bathily, activiste et chroniqueur radio, Vital Robert Diop, directeur général du Pari mutuel Urbain (PMU-Mali), Aguibou Tall, directeur général adjoint de l’Agence de gestion du Fonds d’accès universel (AGEFU) et Mamadou Koné, payeur général du Trésor public. Dr Boubou Cissé, ancien Premier ministre et Sékou Traoré, ancien secrétaire général de la Présidence de la République sont cités dans la même affaire. Si Boubou Cissé serait «introuvable», par contre Sékou Traoré a été entendu et relâché du «fait de son statut de magistrat et de son rang de ministre au moment des faits présumés».

Lundi, la Cour d’appel n’a pas suivi le réquisitoire de l’avocat général. Elle a plutôt «rabattu le délibéré et ordonné la réouverture des débats en renvoyant la cause et les parties à l’audience du 2 mars 2021 », selon Me Abdourhamane Ben Mamata Touré, un des avocats de la défense que nous avons interrogé à l’issue de l’audience qui n’aura duré qu’une dizaine de minutes. «La Cour a renvoyé sa délibération au mardi prochain. Nous allons réagir dans la presse plus tard », a renchéri son collège Me Kassoum Tapo.

A. TRAORÉ

 

Source: L’Essor