Le Mali, à l’instar de plusieurs pays de la communauté musulmane, a célébré ce mercredi la fête de l’Aid El Fitr annonçant la fin du mois de Ramadan. Un mois chargé de dévolutions et marqué principalement accomplissent du jeûne, qui constitue le 4è pilier de l’islam.
La célébration de cette fête est caractérisée au Mali par la prière collective de 08h, suivie des visites et salutations d’usage auprès des voisins, parents, beaux parents, amis et collaborateurs. Ces salutations qui sont généralement agrémentées par le partage de nourritures à travers plats de grands jours avec les parents et surtout les plus nécessiteux. Ces activités festives représentent également des moments de grande fatigue pour les fidèles déjà affaiblis cette année par 29 jours de jeûne caractérisés par certain nombre de privation de liberté.
Ce sont sans doute, ce besoin de repos pour mieux récupérer de la fatigue, qui justifie la fluidité de la circulation à Bamako où, ce jeudi 13 mai, on se croirait en jour férié. Pourtant c’est un jour ouvrage au Mali. Après un tour en ville, le constat est presque saisissant. Les plus grandes artères sont quasiment désertes. les grand axes plus embouteillées d’ordinaire sont très faciles d’accès ce lendemain de fête.
Il était 09h 45mn sur l’avenue square Patrice Lumumba menant au pont des Martyrs. Seuls quelques voitures personnelles et des Sotramas et Taxis étaient visibles. Même atmosphère sur l’avenue Abdelaziz Bouteflika longeant les berges du fleuve Niger. Au niveau du boulevard de l’indépendance le spectacle n’est celui des jours ordinaires de travail. Toutefois, malgré la fluidité inhabituel, les policiers de la Compagnie de circulation routière( CCR ) étaient au rendez-vous mais avec moins de grain à moudre pour réguler la circulation.
La majorité des témoignages que nous avons pu recueillir trouve cette atmosphère normale par rapport à la réalité sociétale du pays. « Les autorités auraient dû ferier ce jeudi. Car au Mali le seul jour de fête ne suffit pas aux fidèles pour faire toutes les salutations » , regrette Aly Coulibaly chauffeur de taxi. La quarantaine révolue, notre taximan pense que le travail ne reprendra son rythme normal que le lundi prochain dans la mesure où les gens ont beaucoup souffert avec la grosse canicule et le délestage.
A. TRAORÉ
Source: L’Essor- Mali