On ne le dira jamais assez, de plus en plus à Bamako, les parents tiennent tête à leurs enfants, en voulant leur faire plaisir, toute chose qui poussent ces derniers à les suivre sans trop de réflexion

AD et IC ont entretenu des relations de près de 10 ans. Finalement, IC se décida de demander en mariage sa dulcinée. Selon lui-même, « ce n’était pas rose tous les jours, comme tous les couples, on se disputait, mais, on se comprenait ».

Le mariage fut célébré en grande pompe un mois de décembre. Les amis et les parents cotisèrent pour offrir aux tourtereaux un mariage princier.

Après le mariage, s’en suit le marathon des civilités qui dure entre une semaine à 15 jours, car il faudra passer par les salutations familiales, la chambre nuptiale, le déménagement, la première cuisine…

Après toutes ces étapes, finalement AD et IC se retrouvèrent chez eux. Le premier jour IC, habitué au célibat et fidèle à ses habitudes, a mangé au restaurant avant de rentrer. A son arrivée à la maison, AD, qui avait concocté le diner avec amour, le lui apporta. En souriant, IC s’excusera et racontera qu’il a dîner avant de rentrer.

AD a très mal compris. Elle verse le plat sur le visage de son époux, l’arrosant de tous les noms d’oiseaux qu’elle a dans son répertoire. IC, n’en pouvant plus, lui administra une belle gifle. Visiblement, c’est tout ce qu’elle attendait, car, aussitôt, elle appela son père qui, à son tour, appela un cousin à AD. Ce dernier déporta le mari violent qui passa la nuit au violon, sans broncher, sans se plaindre.

Le lendemain, à 8 heures, quand le cousin en question libéra en IC, il le menaça de faire pire s’il s’avise la prochaine fois de porter la main sur sa sœur. IC, toujours sans un mot, partit directement chercher une demande de divorce. Les supplications de son épouse n’y firent rien : le mariage fut terminé au bout d’un jour !

Soumba Diabaté (Stagiaire)

 

Source: Bamakonews