La Fondation Friedrich Ebert de Stifund (FES) en partenariat avec l’Initiative d’Information de Communication et de Plaidoyer de la  Protection sociale (ICP Mali) a organisé un atelier de renforcement de capacité sur le thème média et justice.

Pendant deux jours, du 28 au 29 avril, une vingtaine de journalistes ont été formés sur leurs droits et devoirs afin de diminuer le taux interpellation en justice des journalistes. C’est dans ce cadre que les deux partenaires ICP Mali et FES ont initié cette session de formation. Le thème choisi pour cet atelier porte sur ‘’Media et justice : menace à la liberté d’expression et de presse ou  instrument de veille pour le respect de l’éthique et la déontologie en journalisme’’.

« Les journalistes surtout ceux du Mali sont importants pour nous et ils sont également nos partenaires clés de la fondation Friedrich Ebert Stiftung. C’est dans ce processus que nous soutiendrons les médias dans tous leur besoins surtout entre les médias et la justice. Notre objectif est que les participants connaissent leurs droits mais aussi et surtout leur rôle concernant leur justice et dans la justice. Avec leur rôle de contrôleur, il est donc important qu’ils connaissent leurs droits ». Précise Christian Klatt, représentant résidant de la FES.

Pour qu’un journaliste connaisse ses droits et devoir, un exposé a été fait par  Mamadou Dabo formateur, promoteur du journal Zénith Ballé et premier vice-président de la Maison de la Presse sur les mots-clés du journalisme qui sont l’éthique et la déontologique. Selon lui « les interpellations des journalistes devant la justice sont la plupart du temps dues au fait qu’ils dépassent les limites fixées. La plume du journaliste est une arme redoutable qu’il détient. La liberté de presse et l’exigence de professionnalisme sont deux valeurs fondamentales réclamées et soutenues par les professionnels de la presse. Toutes les chartes, codes, lois et toutes les  réflexions sur la presse ont retenu ces deux valeurs sans le moindre rejet ».

En matière de déontologie, le journaliste doit toujours préconiser, publier une information de qualité, honnête respectueuse de vérité sans faire recours à des procédés déloyaux. Il doit également être impartial. Il est de son devoir de défendre la liberté de l’information, tout en respectant la dignité de la personne humaine, vérifier les sources … telles sont quelques déontologiques que le journaliste doit respecter.

Selon Ousmane Dao, président de l’ICP Mali ‘’les hommes et femmes de la presse ont dernièrement été traînés devant la justice. Ce qui veut dire qu’il y a une faille quelque part et qui est probablement une faible maîtrise des instruments juridiques qui encadrent la profession de journalisme.  La presse malienne est certes florissante c’est bien beau pour une démocratie. Mais osons le dire cela s’accompagne par beaucoup d’insuffisances. Au sortir d’ici nous voudrons que les participants soient les mieux outillés à prévenir des incidents devant la justice. Pour cela, un changement de comportement s’impose, c’est un principe général dans tous les métiers. J’appelle à plus de professionnalisme et de rigueur dans le métier de journalisme. Conclut-il.

Oumou Fofana

Source: Mali Tribune