Coumba Sylla, (étudiante à la Faculté des Sciences économiques et de Gestion)

 

« Je pense que c’est une bonne chose que le Mali se retire du G5 Sahel. Dans une organisation, il est primordial que les uns et les autres se respectent. Si le G5 Sahel ne considère pas les autorités maliennes comme légitimes, cela va de soi que le Mali quitte l’organisation ».

Abdoul Karim Togola, (étudiant à la Faculté du droit privé) 

« Cette année, c’est le Mali qui devait être à la tête du G5 Sahel, mais l’organisation ne considérant pas nos autorités. Ils nous ont refusé la présidence de notre pays. Pour moi, nos autorités ont eu raison de quitter le G5 Sahel, car ce qu’ils ont fait est un manque de respect vis-à-vis de notre pays».

Hamaye Maïga, (étudiant à la Faculté des Sciences économique et de Gestion)

 « J’approuve ce retrait du Mali du G5 Sahel. Depuis la création de cette organisation, il y a environ 10 ans, l’objectif c’était de nous faire sortir de la crise. Mais c’est regrettable de voir, depuis, que la crise ne fait que s’intensifier. En plus de cela, on perd de l’argent en étant membre de cette organisation ».

Mohamed Cissé, (journaliste)

« Je ne pense pas si c’est une bonne chose de quitter le G5 Sahel. Pour moi, le Mali est en train de s’isoler de plus en plus. Et c’est surement au profit de l’agence privé de la Russie, Wagner. On ne doit pas être fier de rompre avec des partenaires étatiques et responsables pour continuer à traiter avec des mercenaires. La décision de quitter est très extrémiste, on pouvait juste suspendre notre participation en attendant un dénouement heureux».

Diaby Ibrahima (Gestionnaire)

« Par rapport au retrait du Mali au G5 Sahel, je trouve que c’est une bonne chose parce qu’à mon avis on ne peut pas être dans une organisation et ne pas respecter les closes de l’organisation, les règles de l’organisation. Le fait que nos autorités se sont retirées est une bonne chose car c’est pour vraiment permettre aux autres de nous respecter ».

Docteur Ichaka Cissé, (Enseignant-chercheur à la Faculté de droit privé)

« De mon point de vue, je suis d’avis et je soutiens la décision prise par les autorités par rapport au retrait du Mali du G5 Sahel. Au départ de la création de ce pôle au sahel pour lutter contre le terrorisme, l’esprit qui le sous-entendait n’a pas été bien structuré comme on l’aurait souhaité. Depuis sa création, il y avait des difficultés en termes d’orientation, en termes de vision. Je pense que ce retrait-là se justifie au-delà des arguments avancés par le gouvernement. Je n’ai pas vu l’opportunité d’une telle structure d’autant plus que si l’idéal de la structure devenait sahélienne que les Etats partis puissent être en mesure de financer exclusivement cet organe, ce qui n’a jamais été le cas déjà les premières heures de sa mise en place, des Etats ont été invités à faire des investissements pour que les actions en terme d’opération puissent se dérouler et ça n’a jamais été le cas. Même les bailleurs de fonds qui avaient promis de financer cet organe-là ne l’ont pas accompagné, donc quelque par je dis lorsqu’on envisage une telle politique sécuritaire encore faudrait-il que les Etats soient engagés surtout dans le cadre de l’autofinancement. Si les Etats membres, les 5 Pays du G5 avaient pris l’initiative de financer exclusivement les actions militaires au sein de cet organe. Ça pouvait être un début de processus ou ça allait s’élargir à d’autres pays et qui allaient également l’accompagner. Mais cela n’a jamais été le cas, c’est pourquoi son échec aujourd’hui est constaté. Le G5 Sahel depuis sa mise en œuvre en nos jours n’a pas véritablement mené des actions de nature à minimiser les actions des terroristes dans le sahel et particulièrement au Mali».

Seydou Mamadou (Etudiant à la Faculté de droit privé)

« Je pense que les autorités ont pris une bonne décision vue que dans cette situation c’est Assimi qui doit être le Président du G5 Sahel. Si cette fonction ne lui a pas été attribuée à cause du coup d’Etat qu’il a fait. Nos autorités pensent qu’elles sont légitimes et légales, même si elles n’ont pas été élues démocratiquement, la population malienne les soutient. Environs 90 % de la population malienne les soutient. Même si nous passons à l’élection maintenant, je ne vois pas de candidats qui pourra battre le candidat présenté par la transition »

Aly Diabaté et Adam Traoré

(stagiaires)

Source : Mali Tribune