En raison de la pandémie de coronavirus et d’autres crises qui sévissent dans le monde, la situation humanitaire s’est hautement dégradée en 2020 engendrant une augmentation record du nombre de personnes susceptibles d’être dans le besoin d’assistance humanitaire vitale en 2020. Ce Plan a été présenté ce mardi 1er décembre 2020 à Genève en présence du Secrétaire général de l’ONU António Guterres, du chef de l’humanitaire de l’ONU Mark Lowcock, et la participation des représentants des donateurs et des ONGs nationales et internationales.

 

« Si toutes les personnes qui auront besoin d’aide humanitaire l’année prochaine vivaient dans un seul pays, ça serait alors le cinquième plus grand pays au monde, avec une population de 235 millions », indiquent l’ONU et ses partenaires dans leur Plan de Réponse humanitaire mondial, publié mardi 1er décembre 2020. Dans un communiqué publié le même jour, ces organisations soulignent une augmentation record du nombre de personnes dans le besoin humanitaire. En une année, 40 % d’augmentation a été constaté. Une situation qui s’explique par le choc de la pandémie du coronavirus.

« L’Aperçu de la situation humanitaire mondiale (GHO) 2021 présente 34 plans de réponse couvrant 56 pays les plus vulnérables », lit-on dans le communiqué de l’ONU et ses partenaires. Selon le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, « le système humanitaire a de nouveau fait ses preuves en 2020, en fournissant nourriture, médicaments, abris, éducation et autres produits essentiels à des dizaines de millions de personnes ». Pourtant, la situation, au lieu de reculer, s’empire.

Malgré des difficultés budgétaires auxquelles l’aide humanitaire est confrontée, le secrétaire général de l’ONU estime essentiel de « mobiliser des ressources et nous montrer solidaires avec les personnes qui vivent des moments très sombres ». Si « les pays riches commencent à voir la lumière au bout du tunnel. Il n’en est pas de même pour les pays les plus pauvres », a fait savoir le chef de l’humanitaire de l’ONU Mark Lowcock avant de préciser : « L’année prochaine nous aurons besoin de $35 milliards pour éviter la famine, combattre la pauvreté et maintenir les enfants vaccinés et scolarisés ». À l’en croire,« nous pouvons travailler ensemble afin de trouver, pour tous, un moyen de sortir de cette pandémie. »

L’ONU et ses partenaires envisagent venir en aide à « 160 millions de personnes parmi les plus vulnérables qui font face à la faim, aux conflits, aux déplacements et aux conséquences du changement climatique et de la pandémie de la COVID-19 ». Le coût estimé pour cette assistance humanitaire est de 35 milliards de dollars.

Notons que cet Aperçu de la situation humanitaire mondiale 2021 est basé sur les plans de réponses humanitaires au Mali, au Niger, au Nigéria, Burkina Faso, en République démocratique du Congo (RDC), en Afghanistan, au Burundi, au Cameroun, en République centrafricaine, au Tchad, en Colombie, en Éthiopie, en Haïti, en Iraq, en Libye, au Mozambique (nouveau), au Myanmar, etc.

Fousseni Togola

Source : Faso MALI