La victime s’appelle Kadiatou Traoré âgée de 15 ans, pauvre  aide-ménagère de son état. Elle a été violée par son copain Vagaba Diakité, avec qui elle sortait depuis deux mois. Ce dernie n’était pas seul dans la commission de son forfait. Il a agit en bande avec ses collègues, Alou Coulibaly et Moussa Coulibaly dans la nuit du 30 avril au 1ermai. Ils sont tous des apprentis-chauffeurs, domiciliés au quartier ‘’Sans fil’’ et âgés de 18 à 19 ans. Au même jour, ces auteurs de cet acte ignoble ont été arrêtés par les limiers du 3ème arrondissement suite à la plainte portée par la victime et son patron.

 

Bien qu’il soit puni par le code pénal en son article 226, le phénomène du viol continue de faire des victimes dans la société malienne.

Durant ces dernières années, plusieurs auteurs de cet agissementont été appréhendés et mis derrière les barreaux. Mais hélas ! Cela ne semble rien servir devant l’ampleur du phénomène.Qui a atteint des proportions inquétantes, lorsque des jeunes veulent réediter de gré ou de force sur des innoncentes des scènes collectives des films pornos.

C’est ce qui est malheureusement arrivé, dans lanuit du 30 avril au 1er mai, à la mineureKadiatou Traoré, une aide-ménagère  violée par des apprentis-chauffeurs (vraisemblablement tous drogués), dont l’un était son copain.

En effet, selon le chef de la Brigade de Récherche du Commissariat du 3èmearrondissement, le capitaine Coulibaly, c’est le patron de la victime Néma Touré,accompagné de la victime elle-même, qui est venu porter plainte contre les auteurs de l’infraction, le 1er mai vers 14H41.

Dans sa déposition,  M. Touré affirme avoir reçu un coup de fil de son neveuBoubacar YATTARA, l’informant que les nommés Moussa COULIBALY, Alou COULIBALY et Vagaba DIAKITE ont abusé de sa bonne,Kadiatou TRAORE.

« Immédiatement, je me suis transporté sur les lieux, où j’ai trouvé la jeune-fille en train de saigner au niveau de sa partie intime. C’est ainsi que je me suis rendu au Commissariat de Police du 3ème Arrondissement pour informer la Police » a dit le patron de la victime.

Tout travail cessant,les hommes du Commissaire divisionnaire Ibrahim Soma Keïta du 3ème arrondissement ont mis en branle leur machine, pour rechercher, guetter et mettre aux arrêts, un à un l’ensemble des présumés auteurs dontVagaba Diakité, le copain de la victime. Passés aux interrogatoires, ils ont tous reconnus les faits.

Vagaba Diakité, lui même a expliqué les faits en ces termes : « en réalité, dans la nuit du 30 avril 2019 comme d’habitude, je suis allé chez elle au Quartier Sans Fil pour faire de la causerie. Quand je retournais près de mon véhicule, je lui ai demandé de m’accompagner. Elle a accepté. A notre arrivée, nous avons trouvé mes collègues Alou COULIBALY et Moussa COULIBALY qui discutaient. Après quelques minutes d’entretien, j’ai demandé à ma copine d’entrer dans la cabine pour des rapports sexuels. Elle a refusé. Face à ce refus, j’ai demandé main forte à mes collègues. C’est ainsi qu’ensemble, nous avons fait entrer de force, la demoiselle Kadiatou TRAORE dans la cabine. Au moment où elle entrait, son pagne est tombé sur le sol. Pendant que le nommé Alou COULIBALY est descendu du véhicule, le nommé Moussa COULIBALY a pris vigoureusement la demoiselle Kadiatou par les bras. A mon tour, j’ai enlevé son slip avant de pénétrer. Quand j’ai fini d’assouvir mes besoins sexuels, le nommé Moussa COULIBALY m’a dit qu’il voulait également faire le rapport avec la même demoiselle. Elle a crié. Je l’ai prise par le bras et mon collègue Moussa COULIBALY a profité de cette situation pour abuser d’elle. Entre temps, le fils de son patron qui passait dans le parage l’a entendue crier. Il s’est approché de nous et il a fait appel à la police ».

En vertu de quel droit, peut-on forcer la fille d’autrui, de surcroît mineure pour abuser d’elle sexuellement ?

Ces délinquants sexuels qui ont tous moins de 20 ans, sont actuellement en train de reflechir à la réponse à cette question dans leur cellule à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako-Coura avant de passer devant le juge. Pourquoi pas aux assises ?

Par Mariam SISSOKO

 Le Sursaut