Ce Samedi 11 Novembre 2017, grande était la joie chez les habitants du village de Sokoro de la préfecture de la ville minière de Siguri en Guinée Conakry. Enthousiastes et bien heureux, ils ont participé nombreux à la cérémonie d’inauguration de leur Ecole Primaire Publique qui porte le nom de Tiken Jah Fakoly. La star ivoirienne du reggae Moussa Doumbia allias Tiken Jah Fakoly a bien tenu la promesse aux enfants du village Sokoro qui marchaient chaque jour plus  de 15 kilomètres pour aller étudier à l’école de Niandankoro plus proche. Cette cérémonie d’inauguration a été présidée par le ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation de la Guinée, M. Ibrahima Kalil Konaté qui avait à ses cotés des représentants des structures partenaires à ce projet : Secours Catholique France des Vosges, Mairie de Clichy 92 la Garenne, Groupe Sinsemelia et l’ONG Enfance du Globe.

siege radio tiken jah fakoly

 Sokoro village situé à 42 km du chef lieux de la préfecture de  Siguiri dans la haute Guinée a désormais son école publique. A tout seigneur tout honneur, cet établissement scolaire fut baptisé au nom de l’artiste ivoirien Tiken Jah Fakoly.  La raison est bien simple, c’est grâce à sa bonne volonté dans le cadre de l’un de ses projets, baptisé ‘’Un Concert, Une Ecole’’ destiné à recueillir des fonds pour favoriser l’accès à l’éducation de la jeunesse africaine que cette école fut construite et équipée. Ce projet est né de l’expérience qu’il a  vécue avec son association en faisant des concerts en France.

Faut-il le rappeler, dans le cadre du même projet le reggae man ivoirien a réussi  à construire un collège dans le nord du Mali, à Dianké, et une école primaire à Touroni, dans le nord de la Côte d’Ivoire.

« L’histoire a commencé en 1997 lorsque j’étais en train de tourner un clip dans ce village. C’était un lundi matin et il y avait plein de gamins autour de moi. Je leur ai demandé pourquoi ils n’allaient pas à l’école et ils m’ont répondu qu’elle était très loin. Donc je suis allé voir le chef de village, et je lui ai fait la promesse que tôt ou tard je viendrai construire une école primaire chez lui pour que ces enfants n’aient pas à parcourir quinze kilomètres tous les matins » rappelle avec satisfaction Tiken Jah Fakoly.

Son expérience peut être considérée comme une sorte d’aide extérieure mais conduite dans le strict respect de la tradition africaine.

Est-il besoin de le rappeler, la construction d’une école équivaut à la fermeture d’une prison. Empêcher les enfants à tenter l’exode rural ou la migration dangereuse.   « L’éducation et la vie sont inséparables, car l’éducation c’est la vie, et la vie n’est rien sans  l’éducation » disait le penseur Marcelo Kamsley. Ce ne sont les populations du village de Sokoro et environnantes qui  diront  le contraire, car cette école permettra chaque année près d’accueillir 80 nouveaux enfants. Déjà pour l’inscription à la première année (CP1), avant son inauguration l’école a enregistré 71 nouveaux élèves, selon son nouveau directeur, M. Oureti Koné.

Pour Tiken jah Fakoly,  rien ne vaut pour l’homme que de tenir ses promesses. Car j’avais dit que je construirai une école en Guinée et le hasard a fait que ça soit dans le village des descendants des Facoly que cette école ait vu le jour.

« L’école est à vous, prenez soin d’elle, faites en sorte que les jeunes filles soient scolarisées, éviter leur  d’aller dans des mines ou autres aventures, car l’école réveille les populations, voici autant de conseils que je tenais à vous prodiguer chers parents et chers élèves » a déclaré l’artiste international ivoirien

A son tour le ministre guinéen de l’Education, M Konaté, dira que Tiken   Jah a rapproché l’Etat  des populations, car à Sokoro l’Etat était absent.  A cet effet, il a émis le souhait de doter cette école d’un forage, d’une cantine scolaire et  d’autres salles de classes.  Avant de terminer le Ministre Konaté a lancé un cri de cœur aux parents d’élèves que cette école sert désormais à luttera contre les mariages forcés, le départ des jeunes à la méditerranéen et les sites d’orpaillage.

Au retour de l’inauguration de l’école, Tiken Jah Fakoly et sa délégation ont fait une escale dans le village de Niandankoro pour voir et se recueillir sur l’espace où vivait son ancêtre, le grand Fakoly.

Bokoum Abdoul Momini

Le Sursaut