Du 17 au 18 décembre 2019, une table ronde s’est tenue au carrefour des jeunes de Kita sous la présidence du préfet de Kita. L’objectif était de créer une réelle synergie d’action entre l’ensemble des acteurs en vue de l’amélioration et la conservation durable des ressources naturelles et de la biodiversité de la réserve de Biosphère de la Boucle du Baoulé.

 

La Réserve de Biosphère de la Boucle du Baoulé est située à cheval sur les régions administratives de Koulikoro et de Kayes et couvre une superficie totale d’environ 2 500 000 hectares. Elle comprend trois aires centrales : Badinko, Fina et Kongosambougou. Elle compte six secteurs et 19 postes.

Pour une gestion durable de la réserve, une table ronde a été organisée du 17 au 18 décembre à Kita pour une réelle synergie d’action entre l’ensemble des acteurs.

Cette table ronde a été organisée grâce à la contribution financière et l’accompagnement technique du Bureau UNESCO/Bamako, à travers son Programme Sciences Naturelles et Exactes.

Conscient des menaces sérieuses qui planent sur la réserve, le préfet de Kita, Mamadou Diakité, a salué à sa  juste valeur l’organisation de la rencontre.

« Le gouvernement du Mali dans sa priorisation de la conservation de la biodiversité prône la gestion durable des aires protégées comme une des stratégies clés de Développement Durable. Les réserves de biosphère, de par leurs missions constituent des réservoirs de diversité biologique, si elles sont bien gérées. Ces reliques de préservation n’échappent hélas point aux pressions humaines. Le mode d’occupation actuel constitue pour la faune et son habitat une réelle menace pour leur survie sans un engagement conséquent tant au niveau national qu’aux niveaux régional et local. Cette table ronde des partenaires sur la gestion durable de la Réserve de Biosphère vient à point nommé pour non seulement relancer les activités du Comité National MAB, mais aussi pour amorcer la dynamisation de l’UCRBBB », a expliqué Mamadou Diakité, préfet de Kita.

La boucle de Baoulé est un site reconnu en tant que réserve de biosphère par l’Unesco depuis 1982. Dès lors, l’Unesco soutient l’Etat dans la conservation de la réserve. La responsable de son Programme Sciences Naturelles et Exactes, Mme Dicko Oumou Dicko, a salué la mobilisation de tous les acteurs pour la réussite de cette table ronde.

« Cette table ronde, nous offre un espace d’échanges, on le sait sur la gestion commune et un moyen d’assurer la conservation et l’utilisation durable des ressources écologiques et de la diversité biologique qui s’y trouvent. Il traduit non seulement une volonté manifeste de l’Etat et des acteurs et partenaires à coopérer ensemble à la conservation et à l’utilisation durable d’un écosystème mais aussi leur engagement à appliquer la Stratégie du Man and the Biosphère (MAB) pour 2015-2025 et le Plan d’action de Lima du Programme MAB (2016- 2025). Le projet de plan d’actions Lima pour le Mali assorti de son mécanisme de financement consolidé, qui sera élaboré pendant ces deux jours de travaux, nous permettra d’atteindre cet objectif », a-t-elle souligné à la cérémonie d’ouverture.

Au cours de la rencontre, le directeur de la Réserve, le capitaine Sagaba Samaké a déploré les manques de moyens pour la gestion de la boucle.

« La Réserve est géré par un personnel composé d’une soixantaine d’agents toutes catégories et tous grades confondus. Ce personnel est très insuffisant et très en deçà des normes internationales qui sont d’un agent pour 5 000 hectares. En plus de l’effectif très réduit, les moyens matériels et financiers sont aussi très insuffisants, avec comme source de financement l’Etat malien », a regretté le capitaine Samaké.

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