Dans un communiqué, l’URD dénonce « le raid perpétré, le dimanche 12 août, dans les locaux de Smart media, agence chargée de la communication du candidat Soumaïla Cissé, où quatre agents en civil, portant des cagoules, ont enlevé Abel Konan Kouassi, technicien de nationalité ivoirienne travaillant pour ladite agence. Ils lui ont aussitôt bandé les yeux et l’ont emmené vers une destination inconnue à bord d’un véhicule 4X4 sans plaque d’immatriculation ».

Abel Kouassi Konan a été détenu au secret dans un lieu inconnu, les yeux bandés, sans nourriture ni eau pendant 48 heures, dénonce l’URD. « Pendant toute la durée de sa détention illégale et arbitraire, Abel a été torturé et soumis à des traitements cruels, inhumains ou dégradants », dénonce-t-il.  Il a, en particulier, été violemment frappé et de manière répétée sur la plante des pieds pour lui soustraire des informations, ajoute-t-il. « Vingt -quatre heures après la restitution des ordinateurs et des téléphones confisqués par la Sécurité d’État suite à l’intervention des représentants de toute la communauté internationale auprès du Gouvernement, Abel a été abandonné par ses ravisseurs derrière le poste de contrôle de Kati ». Selon nos informations, l’objectif de cette descente dans la boîte de communication Smart était d’aller confisquer des images sur la fraude électorale qui s’est déroulée dans les régions du Nord lors du second tour des élections présidentielles dont les images font le tour actuellement des réseaux sociaux (Un homme en train d’apposer son empreinte à côté des photos de centaines d’électeurs sur la liste d’émargement). Il s’agissait également pour les ravisseurs aussi de détruite le logiciel de centralisation de l’URD qui constituait l’une des preuves tangibles de fraude sur la base desquelles le candidat Soumaïla et les siens s’apprêtaient à interpeler la justice pour dire le droit.

 ===============

Affaire Smart Média : Polémique entre un ministre et un fils du président IBK

La sortie au lendemain du second tour de l’élection présidentielle du ministre de la sécurité intérieure, Général Salif Traoré, a créé un malaise au sein de la majorité présidentielle. Karim Kéita s’indigne de la confirmation par le ministre de l’irruption de la sécurité d’Etat dans les locaux de Smart Média, chargé de la communication du chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé. Cette immixtion de Karim Kéïta dans l’appareil d’Etat n’a pas été  gobée par le Général Salif Traoré qui avait pris la décision de démissionner du gouvernement, a rapporté Afrique Kibaru.  Ce tiraillement a été confirmé lundi par un journal proche du pouvoir  qui titrait : « Karim Kéïta, la bête noire à abattre ».   Ce titre confirme le malaise qui a secoué le gouvernement le week-end dernier.

Source: L’Indicateur du Renouveau