C’est parti pour les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles.

Dans le cadre de la célébration la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles, le ministère de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la famille (MPFEF) et ses partenaires ont lancé hier jeudi, 26 novembre 2020, les activités des 16 jours d’activisme contre les VBG. C’était au Projet jeune de Sogoniko en Commune VI. Le thème retenu pour l’édition 2020 est « Investissons dans la lutte contre les Violences  Basées sur le genre pour une participation inclusive au développement ».

 

Les violences à l’égard des femmes et des filles constituent une des violations des droits fondamentaux les plus fréquentes dans le monde. Cependant, le Mali, à l’instar de la communauté internationale, célèbre chaque année la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles. Ainsi, deux dates importantes marquent le début et la fin de la campagne à savoir le 25 novembre (Journée internationale des Droits pour l’élimination de la violence contre les femmes), le 10 décembre (Journée internationale des Droits de l’homme) d’où 16 jours d’activité intense.

Dans ces déclarations, le ministre de la promotion de la femme, de l’Enfant et de la famille a indiqué qu’à l’échelle mondiale, une femme sur trois est victime de violence  physique au cours de son existence.  A en croire Mme Bintou Founè Samaké, les chiffres  concernant les VBG au  Mali sont alarmants et les tendances des incidents n’ont pas cessé de progresser au fil des années. En effet, selon l’Enquête Démographique et de Santé au Mali (EDSM-VI 2018), au moins 45% des femmes de 15 à 49 ans ont subi des actes de violence physique ou sexuelle ; environ la moitié des femmes  (soit 49%) de la même tranche en union ou en rupture d’union ont subi des violences émotionnelles, psychologiques, physiques et/ou sexuelles. Selon toujours la responsable de la promotion de la femme, parmi les victimes des VBG, 68% n’ont jamais recherché d’aide et n’en ont jamais parlé à personne.  Parmi les types de VBG rapportés, les cas de violence sexuelle prédominent, suivi des agressions physiques. De juillet à septembre 2020, le nombre de cas de violences basées sur le genre rapportés s’élève à 2.033 cas dont 23% de viols, 20% d’agressions physiques, 20% de violences psychologiques, 15% d’agressions sexuelles, 12%  de dénis de ressources  et 10% de mariage précoces, a signalé Mme le ministre et d’ajouter que les activités de l’édition 2020 porteront sur la sensibilisation, l’information, la formation des scolaires et des universitaires sur l’ampleur et les conséquences des VBG. Aussi, inciter non seulement les survivants à dénoncer immédiatement les auteurs de violences et faire des plaidoyers à l’endroit des décideurs en faveur de l’adoption d’une loi sur les violences faites aux femmes et aux filles au Mali.

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